Aussi bien à Sefiane que dans le chef-lieu de daïra (N'gaous), mais aussi dans les autres communes et petites agglomérations connues pour leur production d'abricots (Ouled Si Slimane, Ras El-Ayoun,...), la campagne de cueillette d'abricots entamée, il y a plus d'une semaine, semble donner satisfaction aux producteurs en dépit de moult difficultés. En effet, la production de cette année est estimée à plus de 7 000 tonnes, un rendement de 90 à 150 quintaux par hectare, sachant que la totalité du verger est estimée à 4 500 hectares, dont 250 hectares sont entrés en production uniquement cette saison. Selon les arboriculteurs rencontrés sur les lieux, les efforts fournis pour augmenter et améliorer la production risquent d'être vains vu que les capacités de transformation sont restées les mêmes. L'unique unité de transformation qui se trouve à N'gaous ne prend que 10% de la production de la localité et ses environs, ce qui oblige les producteurs à chercher d'autres unités, la fragilité du fruit ne fait pas leurs affaires, souvent ils sont obligés de brader leur production. Cette situation est décriée par la totalité des producteurs qui s'estiment lésés vu l'effort et le travail qu'ils fournissent toute l'année. Les fellahs qui nous ont invités dans leurs vergers se plaignent d'une multitude de problèmes qu'ils ont pourtant exposé plusieurs fois aux services de l'agriculture et aux autorités locales. À titre d'exemple, dans la commune de Sefiane, c'est l'alimentation en eau pour l'irrigation qui pose problème, car les producteurs parlent d'une perte énorme d'eau entre la source et le champ d'irrigation. Aussi, l'ampérage en matière d'électricité reste faible par rapport à la demande, souvent il y a des pannes d'électricité pour la simple raison que le réseau n'a pas vu d'amplification, or le nombre de champs et de vergers n'a pas cessé de grandir. Pourtant, les présents disent que les solutions existent, à savoir la réalisation de la retenue d'eau de Tadekarte, dans les environs de la localité de Tifrene. Cependant, quelques producteurs se considèrent chanceux, après avoir bénéficié d'une aide consistante des services agricoles pour la réalisation d'une irrigation en mode (goute à goute). Un autre souci, et pas des moindres, est évoqué par le président de l'association M. Belkacem, à savoir l'état des routes qui dégrade à vue d'œil le matériel et les engins des fellahs. R H