Sur une surface totale de 1 120 hectares dont 1 070 hectares sont en production, les différentes communes affichent des chiffres qui dépassent les prévisions avec 2 955 tonnes d'abricots à N'gaous, 2 710 tonnes à Boumagar et 5 400 tonnes à Sefiane. La région de N'gaous est réputée pour son arbre fétiche, l'abricotier. En effet, l'agriculture et la production de l'abricot occupent une place prépondérante dans l'économie, aussi bien au chef-lieu de daïra que dans les communes et autres agglomérations. Pour la récolte de juin de cette année, le phénomène de l'alternance : une année bonne et une autre mauvaise se confirme. En effet, la cueillette de la saison passée, qualifiée de médiocre à cause surtout de la chute de grêle sur plusieurs vergers, dame Nature semble jouer la compensation et l'on s'attend à une très bonne récolte en qualité et en quantité. Les chiffres fournis par les responsables du bureau de l'agriculture parlent d'une récolte plus que satisfaisante. Sur une surface totale de 1120 hectares dont 1070 sont en production, les différentes communes affichent des chiffres qui dépassent les prévisions avec 2955 tonnes d'abricots à N'gaous, 2710 tonnes à Boumagar et 5400 tonnes à Sefiane. Cette dernière où se trouvent les plus grands, mais aussi les plus jeunes vergers d'abricots, vole la vedette aux autres agglomérations, mais surtout à N'gaous, où l'on parle d'un dépérissement de l'abricotier à cause du vieillissement et du non- renouvellement du verger. Une petite association familiale (36 familles), AFAK, qui porte bien son nom, créée en 2001, est, en bonne partie, à l'origine de cette ascension fulgurante de la production de l'abricot, mais aussi de la réintroduction réussie de l'olivier, dont les arbres se comptent par milliers. M. Belloum, vice- président de l'association AFAK, nous invite dans les vergers où la campagne se prépare minutieusement et dans la discipline. Si la réussite était au bout de l'effort de tous, il n'en demeure pas moins que beaucoup de lacunes sont à corriger, mais cette prise en charge des défaillances exige des moyens que l'association familiale ne possède pas. “On a eu des promesses en 2008 de la part du wali, qui s'est engagé devant les fellahs, à nous fournir les moyens nécessaires pour cimenter la seguia de 4 kilomètres. Malheureusement, cette promesse est restée lettre morte à ce jour. Nous perdons plus de 40% d'eau pour l'irrigation du verger qui est de 180 hectares. Nous ne sommes pas à une frustration près, mais nous sommes aussi lésés quand il s'agit d'attribution de logement et de construction rurale. Les fellahs se demandent pourquoi il y a cet écart entre le discours et la réalité”, dira M. Belloum. Il va sans dire que la cueillette est une aubaine pour un bon nombre de jeunes qui trouvent un emploi saisonnier qui dure plus d'une vingtaine de jours. Plus de 8000 oliviers ont été offerts par la direction des forêts aux arboriculteurs qui intercalent entre oliviers et abricotiers, l'occasion de doubler les bénéfices, même si certains producteurs parlent d'une reconversion à l'oléiculture, plus stable, moins fatigante mais surtout bénéfique sur plusieurs tableaux. La réouverture et le redémarrage d'un bon nombre de moulins à huile dans la région est un indicateur.