Entamée aujourd'hui, cette rencontre scientifique qui a réuni nombreux universitaires et chercheurs, prendra fin demain, avec entre autres une visite à Baghai, village natal de la Kahina. L'association pour la sauvegarde de la culture et arts Aurèssiens, vient enfin d'obtenir l'accord pour l'organisation du colloque national Aurès histoire et culture repoussé et reporté à plusieurs occasions pour raisons inconnues, les initiateurs estiment que leur abnégation et efforts ont enfin abouti, pour que l'organisation de cette rencontre soit autorisée. L'association pour la sauvegarde de la culture et à sa tête son président M. Ounissi, estime que normalement l'aval pour l'organisation d'une telle manifestation ne prend pas autant de temps, sachant que jusqu'à l'heure de l'ouverture et l'inauguration du colloque l'association n'a reçu aucune aide financière pour la prise en charge des différentes dépenses, surtout la prise en charge des invités (enseignants, chercheurs, scientifiques), mais juste des promesses émanant des autorités locales. Lors de l'ouverture de la manifestation, M. Ounissi, a donné un aperçu de la problématique du colloque à une assistance nombreuse dans la salle de conférence du musée de Khenchela. L'intervenant dira que « ce colloque fait parti des efforts consenti par le mouvement associatif et de l'association pour la sauvegarde de la culture pour combler un énorme vide que vit la région, en matière de rencontres scientifiques et culturelles, plus particulièrement en cette période de l'année ». Les spécificités culturelles Auréssiennes sont invoquées, ainsi que le souhait d'impliquer un large public soucieux de son histoire, car selon le conférencier, « la culture et l'histoire sont les deux éléments essentiels qui assurent au peuple un développement durable ». Aperçu sur l'histoire de l'Aurès antique et combat de Ouzelmat et Aissa Djarmouni, sont deux conférences animées respectivement par le docteur Mohamed Larbi Aggoun de l'université de Constantine, et le docteur Bachir Aguerabi, architecte et président de l'association nationale Aurès Al Kahina. Tour à tour, les conférenciers évoquent l'Aurès (Aoras) dans sa dimension historique, géographique et linguistique. La présence Romaine dans l'Aurès, toponymie et nom des lieux à l'époque Romaine, mais aussi en plus de l'aspect archéologique, l'organisation sociale. Quant l'intervention de l'architecte Bachir Agurabi, qui porte sur le combat d'un troubadour Auréssien, en l'occurrence Aissa Djarmouni et d'un bandit d'honneur, Ouzelamt, le conférencier a fait un excellent parallèle, pour expliquer comment deux personnages Auressiens que rien ne semble réunir, ont réussi avec leur différences, l'un par la parole (Aissa Djarmouni) et l'autre par les armes le courage et la poudre, à se mettre au service de la cause nationale et l'indépendance, et ce bien avant le déclenchement de la guerre de libération nationale. La reine guerrière la Kahina dont le village natale est à quelques encablures de Khenchela n'a pas été omise. M. Benghalia, de l'université de Khenchela, présentera une étude intitulée « La Kahina, fiction et réalité ». La différence entre l'Aures linguistique et géographique, est un autre thème développé par le professeur Mohamed Merdassi. En marge du cycle des conférences et débats, les organisateurs préparent une visite archéologique à Baghai (ville natale de la Kahina). Le deuxième jour du colloque (le 2 juillet) sera consacré aux interventions en rapport avec les sites archéologiques dans la wilaya de Khenchela, considérés (les sites) considérés comme sans protection et quelque peu négligés. C'est un film documentaire consacré à Bachir Adjroud, poète d'expression chaouie, qui va clôturer les travaux du premier colloque Aurès : histoire et culture. Les organisateurs préparent, par ailleurs, un cycle de débats ouverts en rapport avec le cinquantenaire de l'indépendance. R.H