La direction nationale a entamé une action en justice contre le ministère de l'Intérieur et les walis. Comme prévu, le parti de Ali Benflis a remis hier tous les documents prouvant la légalité et la légitimité du 8e congrès et toutes les décisions qui ont suivi la tenue de ses travaux, à la chambre administrative de la cour d'Alger, laquelle les notifiera aux plaignants du “mouvement de redressement”. L'instance juridique qui accordera un délai ses derniers jours pour présenter leur défense, déterminera la date de la prochaine audience. Mais d'ores et déjà, les intervenants aux procès, leurs avocats, en l'occurrence Mes Miloud Brahimi et Khaled Berghal, se sont constitués hier. Parallèlement à ce procès, la direction nationale du FLN mène une autre offensive juridique contre les “redresseurs”. Elle vient d'ouvrir une action en justice, toujours devant la chambre administrative, contre le ministère de l'Intérieur et les walis. Cette action, selon une source proche de la formation de Ali Benflis, candidature à la prochaine élection présidentielle, consiste en la demande d'interdiction de toute activité menée au nom du parti du Front de libération nationale par ceux qui soutiennent aujourd'hui la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un second mandat à la magistrature suprême. La direction du parti, autour de Ali Benflis, voudrait par cette action mettre fin aux agissements de ceux qui tentent de remettre en cause le 8e congrès, et dont ils avaient eux-mêmes organisé les travaux et approuvé les nouveaux statuts. Le FLN demande à la justice de le rétablir dans ses droits de parti légal, ayant procédé au renouvellement de ses instances internes selon les règles qui les régissent. Les “redresseurs” n'ont, souligne notre source, aucune existence légale. Pis, ils revendiquent, après avoir tenté plusieurs coups de force contre la direction nationale en s'attaquant à ses structures de base, les mouhafadahs et les kasmate, l'invalidation du 8e congrès. Le FLN de Ali Benflis demande tout simplement que justice lui soit rendue. S. R.