Le responsable du collectif considère que cette mesure vise à empêcher les déposants d'exploiter les documents dont ils disposent à l'intérieur de la bâtisse. Les déposants d'El Khalifa Bank ont été interdits d'accès, hier, au siège de cette banque, sis près de l'hôtel Dar Eddiaf, à Chéraga, et qui abrite actuellement les bureaux de Khalifa Airways. Pour rappel, à l'origine, cette villa a été louée par les services de cette banque et a été, par la suite, cédée à la compagnie aérienne. Le liquidateur avait mis à la disposition du collectif des clients d'El Khalifa bank tout le rez-de-chaussée de cette demeure pour que les déposants s'organisent. Il leur avait promis à l'époque que tout le monde serait remboursé jusqu'au dernier centime. Leur surprise fut grande, hier, quand l'agent de sécurité leur signifia qu'il avait reçu des instructions du séquestre de ne permettre l'accès qu'au personnel de la compagnie aérienne. Selon nos informations, le liquidateur, M. Batsi, aurait mis cette demeure sous séquestre. Les clients de la banque, lésés dénoncent cette décision qu'ils estiment illégale. Ils soulèvent le fait, que juridiquement, cette villa est une location de la banque et, par conséquent, elle doit rester à la disposition des déposants “spoliés”, d'autant plus qu'“elle a été louée grâce à leurs énormes dépôts d'argent, qu'ils n'arrivent pas à récupérer”. “C'est le seul lieu que nous ayons pour nous organiser afin de récupérer notre argent”, souligne un client. Il est à signaler qu'aucun préavis n'a été donné à ces déposants pour quitter les lieux. Tous les documents de la situation organique et les dossiers des déposants ont été confisqués de fait. Le responsable du collectif considère que cette situation a été préméditée pour effacer toute trace de pièces à conviction dont il dispose et qui sont restées à l'intérieur de cette villa. Il soulève les irrégularités que le liquidateur commet dans la gestion de ce dossier. Il cite l'exemple d'une entreprise qui a vu son argent accepté par M. Batsi bien après sa nomination à son poste. Ces déposants affichent une plus grande détermination. “Nous viendrons tous les jours ici, pour nous réunir devant la porte d'entrée. Nous savons maintenant que le liquidateur s'est payé notre tête. Nous avons même interrompu une grève de la faim après qu'il nous eut fait des promesses”, nous a déclaré le président du collectif. Ce dernier a décidé de monter un rassemblement, jeudi prochain, pour la seconde fois, pour remettre une lettre au ministre des finances. Un autre rassemblement sera tenu également au niveau du bureau du liquidateur à El-Biar. M. B.