La 7e édition de l'université d'été organisée sous le thème ‘‘Ecole publique, citoyenneté et mobilisation syndicale" par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui se tient du 12 au 17 juillet au lycée Saïm-Haddache-Kadda de Hammam Bou Hadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, a été marquée, jeudi en fin d'après-midi, par une allocution d'ouverture solennelle présentée par son secrétaire général, Meziane Meriane. S'adressant à un parterre composé des représentants syndicaux de l'ensemble des wilayas du territoire national et en présence des délégations syndicales étrangères dont la Tunisie, la Rasd et la France, l'orateur, qui a commencé par rappeler l'historique du combat syndical depuis l'Indépendance du pays sous le règne du parti unique où toutes les dérives et autres manœuvres étaient permises et dont la classe ouvrière en a payé le prix fort, a dressé un tableau pas rassurant du système éducatif, et ce, “malgré les efforts réalisés du côté quantitatif avec ses 8 millions d'enfants scolarisés tous paliers confondus". Selon M. Meriane, le pays a connu diverses réformes qui ont touché tous les niveaux de l'enseignement, du primaire au supérieur, en passant par le moyen et le secondaire, dans le but d'améliorer le rendement scolaire et par ricochet pallier les carences des anciens systèmes qui se sont toujours manifestés par des déperditions et autres échecs scolaires avec pour conséquences un taux de chômage qui va crescendo, une baisse de qualification et une délinquance qui marque le pas. Face à cette situation, M. Meriane fera savoir que “le Snapest a toujours lutté pour une école moderne, performante et démocratique qui fera connaître, aimer et défendre les cultures nationales, leurs productions littéraire, culturelle et historique, artistique quelles soient d'expression amazighe, arabe ou française particulièrement au Nord de l'Afrique". Tout en précisant qu'objectivement la tâche de l'école est de faire connaître l'histoire et la grande lutte pour la liberté du peuple maghrébin, l'intervenant fera savoir que la lutte continue pour une école moderne, audacieuse, imaginative capable de diffuser et d'enseigner la maîtrise des sciences et techniques à même de développer chez l'enfant l'esprit critique et d'analyse. L'enseignement des valeurs de tolérance, des droits de l'Homme, d'entraide et de relation pacifique est l'autre lutte engagée par le Snapest. Citant une déclaration de l'homme politique allemand, en l'occurrence Gerhard Schröder qui dit : ‘‘En ce début de siècle, une école créatrice de renaissance est plus que jamais le meilleur investissement pour l'avenir'', Meziane Meriane a reconnu qu'un long travail d'éducation et de prise de conscience reste à faire. “Pour cela, on devra apprendre à nos jeunes la ferveur de la vérité, de l'authenticité et de la franchise tout en prenant soin de nos programmes scolaires et que l'on y enseigne la neutralité du savoir qui s'exerce à l'objectivité et à la rigueur des disciplines scientifiques et non des idéologies du parti pris qui forment l'esprit obtus et mènent aux chaos. Nous devons combattre tous les risques d'aliénation, toutes ces forces d'incohérence et d'erreurs qui sollicitent et parfois emportent notre jeunesse."En conclusion, M. Meriane a appelé la famille de l'éducation “à s'engager dans le dur et long combat qui repersonnalise nos peuples, les affranchis de l'assistanat de la résignation, du fanatisme, du fatalisme et de l'esprit du colonisé". Les travaux se sont poursuivis vendredi avec deux communications, l'une sur la question de la citoyenneté et l'école publique présentée par Abdelkrim Houari et l'autre sur la communication syndicale à travers les TIC présentée conjointement par Mme Sekhri Karima et Mme Rouani Khedidja. M. L