L'organisation estudiantine Ugel a fait main basse sur la faculté de droit de Ben Aknoun. Les professeurs et les étudiants réagissent et tirent la sonnette d'alarme. Les professeurs de la faculté de droit de Ben Aknoun à Alger ont observé, hier, une journée de protestation contre les agissements de l'Union générale des étudiants libre (UGEL), organisation proche du MSP. En effet, mercredi dernier, cette organisation avait appelé à une grève des étudiants au niveau national, grève qui a été partiellement suivie. Lors de celle-ci, la faculté de Ben Aknoun a été complètement paralysée. Les étudiants et leurs professeurs ont été mis devant le fait accompli. Face à l'absence des pouvoirs publics, ce syndicat a aujourd'hui la prétention de pouvoir paralyser cette faculté, développant une stratégie maison qui consiste à utiliser l'élément féminin. “La technique est simple. Ils mettent deux jeunes filles voilées devant chaque amphi afin de bloquer le passage. Si par malheur, vous essayez de passer de force, vous êtes tout de suite accusé d'avoir osé poser la main sur l'une d' elles (oukht), et la plupart du temps, ils font preuve de violence”, remarque un étudiant. Les enseignants ont décidé de tenir cette journée de protestation suite à l'empêchement par ces étudiants de la tenue d'un comité pédagogique. Un groupe d'étudiants dirigé par les responsables de l'UGEL a pénétré de force dans la salle de réunion en menaçant enseignants et représentants des étudiants, créant ainsi une situation d'anarchie dangereuse allant jusqu'à l'injure. La réunion a été donc annulée. “Le comité pédagogique a été suspendu pour éviter de plus graves pertubations et nous avons tenu une réunion extraordinaire au cours de laquelle nous avons exprimé notre profonde réprobation devant une telle situation. Nous tenons à dénoncer ces graves agissements et dépassements jamais connus auparavant à la faculté de droit”, ont affirmé les professeurs. Les enseignants tirent la sonnette d'alarme face à ces graves dérapages. Cette situation a entraîné des conséquences comme la remise en cause des décisions de certaines délibérations des jurys. M. B.