Le président du directoire de la Société de gestion des participations des productions animales (SGP-Proda), Kamal Chadi, a souligné la nécessité de réguler le marché des viandes, en assurant que le marché sera approvisionné normalement en viandes rouges et blanches durant le mois de ramadhan. Pour les viandes rouges, le marché national, depuis le 1er janvier, a enregistré autour de 30 000 t d'importation, selon Kamal Chadi. “Structurellement, quand on connaît la consommation de la viande congelée, le marché est approvisionné, ajoute-t-il. Avec son réseau de distribution, la SGP-Proda veut faire de l'effet avec des prix raisonnables. “Nous avons fixé une fourchette des prix qui varie de 450 DA à 550 DA en fonction des parties", indique le président de Proda. “Nous sommes préparés et au jour d'aujourd'hui nous sommes en train de travailler sur le réseau de distribution. L'année passée, on a réussi à mettre en place à l'échelle nationale, entre points de vente propres et franchisés, 361 points de vente. Cette année on cible 600 points de vente. Il y a nos propres points de vente mais également des franchisés. Des gens qui sont marchands de volaille ou bouchers avec qui on fait une convention qui les oblige en contrepartie du produit à vendre à un prix fixé. C'est ce que nous sommes en train de faire. Nous voulons également toucher le Sud." Du point de vue de Proda, “la régulation on ne la voit pas seulement à travers le ramadhan. Si on la voit seulement à travers ramadhan, c'est-à-dire que c'est une conjoncture où on joue un rôle. Or ce n'est pas cela. La régulation, pour nous, on la voit à travers un système à mettre en place, un dispositif à mettre en place, qui va du maillon de l'éleveur jusqu'au consommateur. Mais quand on fait de la régulation, il faut l'outil de la régulation". Pour Kamal Chadi, “l'outil de régulation, ce sont les complexes d'abattage qu'on est en train de réaliser. On a un à Aïn M'lila (Oum El-Bouaghi), un à Hassi Bahbah et le troisième à Boughtob d'une capacité globale de 40 000 t/an. Plus un à Annaba qu'on est en train de réhabiliter. Nous avons choisi, après une étude technico-économique, les centres de production là où il y a les cheptels. Pour rapprocher l'outil de l'éleveur. Et nous sommes également en train de mettre en place les centrales viandes. Une à Skikda de l'ordre de 30 000 m2 qu'on va améliorer en la dotant en matériels de découpe. Une à Mostaganem et on va faire une troisième à Alger. Et à ce moment-là, les éleveurs auront un outil d'abattage et même où ils peuvent vendre leur produit quand il y a des surplus en phase de surproduction. On a créé pour cela une société. C'est l'Algérienne des viandes rouges (Alviar). On rapproche le consommateur du producteur à travers ces centrales viandes. Il faut ce genre d'outil pour faire la régulation". S. S.