Sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Kamel Chadi, président du directoire de la SGP Proda, estime que 2012 est une très bonne année en matière de production agricole. Il y a eu une bonne pluviométrie, fait-il observer, ce qui fait qu'au sud du pays, le fourrage est pratiquement gratuit. Le cheptel, fait remarquer M. Chadi, s'alimente gratuitement, les éleveurs n'ont pas de soucis de ce côté, ce qui, estime-t-il, contribue à la rétention des ventes d'où une baisse de l'offre. Il rappelle que le marché des viandes est libre et l'intervention de l'Etat ne touche que 5% de ce marché. Les mécanismes de régulation, souligne-t-il, sont en phase de construction. Il estime qu'il faut rapprocher le consommateur du producteur. Il rappelle que le problème de la régulation du marché est l'affaire de tous les opérateurs qu'ils soient privés ou publics, et pas seulement celle de l'Etat. Notre souci, insiste-t-il, est de rendre disponible la viande durant le Ramadhan, quant aux prix, il espère que cette disponibilité ajoutée aux mécanismes mis en place par les pouvoirs publics agiront dans le sens de leur stabilité. Sur la question des prix, M. Chadi a fait constater que les prix de la pomme de terre ont baissé et continueront de chuter parce que nous sommes en période de production. S'agissant des viandes, il fait savoir que le prix du kilo de viande ovine varie entre 900 et 1 300 DA et pour la viande bovine, entre 750 et 1 300 DA. A l'échelle nationale, ajoute-t-il, les moyennes sont de 835 DA/kg pour la viande bovine et 1 050 DA/ kg pour la viande ovine. Il fait remarquer qu'il y a une bonne production en matière de cheptel, de l'ovin particulièrement. Ce cheptel a dépassé, fait-il observer, les 22 millions de têtes et n'a pas connu de maladies. Il fait également savoir que la consommation est en train d'évoluer. En viandes rouges, la consommation a atteint 380 000 tonnes /an (en 2004, elle était à 320 000 tonnes). Le président du directoire de la SGP Proda a évoqué le projet de construction de complexes d'abattage dont les sites seront choisis de façon à les rapprocher des zones de production ainsi que la mise en place de centrales viandes au nord du pays, qui doivent distribuer la viande aux consommateurs et qui seront liées aux complexes d'abattage. Ceci, insiste-t-il, dans le but de rapprocher le consommateur du producteur. Les complexes d'abattage seront également proches des éleveurs qui auront la possibilité de vendre leur produit. A propos des entrepôts frigorifiques, il fait savoir qu'il y a une action de réhabilitation de l'existant (une capacité de 160 000 mètres cubes a déjà été réhabilitée et une bonne partie est opérationnelle) et une action de lancement de nouveaux programmes de réalisation (pour une capacité de 627 000 mètres cubes). La SGP Proda espère toucher 20% du marché national pour que son intervention soit significative.