Dans une déclaration, rendue publique hier, Me Mokrane Aït Larbi a tenu à alerter l'opinion nationale sur le cas d'une mère de famille qui vit une situation des plus critiques. “Âgée de 38 ans et mère de quatre enfants, Mme A. L., ancienne secrétaire au barreau de Sétif, est détenue depuis 21 mois. Elle est condamnée par le tribunal criminel de Sétif mais la Cour suprême a cassé le jugement par un arrêt du 08 janvier 2002 et renvoie l'affaire devant la même juridiction”, écrit l'avocat. Et de préciser : “Les faits reprochés à l'accusée sont correctionnalisés par la loi du 24 juin 2001 portant modification du code pénal et cette loi lui est applicable.” Me Mokrane Aït Larbi ajoute que dans sa détresse, Mme A. L. a tenté de mettre fin à ses jours, “pour avoir subi trop d'humiliation et de menaces à la prison de Sétif, ce qui a conduit l'administration pénitentiaire à la transférer à la Maison d'arrêt d'El-Harrach”, souligne-t-il. Pour clamer son innocence, Mme A. L. a entamé une grève de la faim depuis quelques jours. Elle devait être jugée durant la session du printemps 2002. Son affaire a finalement été fixée pour le 13 novembre dernier. Mais l'accusée ne sera pas transférée à Sétif pour être jugée, ni mise mise en liberté à la demande de la défense, pour raison de santé. “Mme A. L. risque de mourir dans la prison d'El-Harrach si elle n'est pas libérée le plus tôt possible”, avertit Me Aït Larbi. R. N.