L'artiste libanais interprétera notamment "Bladi hiya El Djazaïr" et rendra hommage à la regrettée Warda El-Djazaïria, en reprenant "Batouanes Bik". La troupe palestinienne enchantera le public, plus nombreux que les précédentes soirées, avec des tableaux de danses folkloriques. La première partie de la sixième soirée de la huitième édition du Festival de la chanson arabe, qui se tient provisoirement au stade Mohamed-Guessab de Sétif, a été animée par le Libanais Saad Ramadhane et la troupe palestinienne Wichah de danses folkloriques et populaires, et ce, devant un public venu plus nombreux que lors des précédentes soirées. C'est Saad Ramadhane, qui se produit pour la première fois en Algérie, qui a ouvert le bal en interprétant un cocktail de ses plus beaux succès, dont "Ardh el bachayer" (terre de l'humanité) et "Sayedjna bladeena", pour reprendre ensuite "Bladi hia el djazair" de cheb Mami. à ce moment-là, le public se déchaîne et chante en chœur avec la star libanaise. Après avoir présenté un mawwal libanais (vocalise arabe), Saad qui est très apprécié par le public interprète "Khater ala balek" de Wadie Safi et "Ghezala" (gazelle) avec laquelle il emballe de nouveau le public, pour clore son tour de chant avec un hommage à Warda El-Djazairia en interprétant "Batouanes Bik". Il quitte la scène du festival de Djemila pour rejoindre les nuits de Cirta et les soirées du Casif. L'artiste a tenu à rendre un hommage à Warda en disant : "L'art arabe a perdu une grande icône, cependant elle a laissé de grandes œuvres qui la rendent immortelle." Il a, par ailleurs, dévoilé son programme de la saison en cours qu'il poursuivra avec une tournée en Australie, en Inde et à Dubai, ainsi que des participations aux festivals de son pays. Il évoquera également ses futurs projets tout en affirmant qu'un nouvel album est fin prêt, cependant la conjoncture et la situation dans le monde arabe ne permettent pas de le lancer. La deuxième partie de la soirée a été animée avec brio par la troupe palestinienne Wichah de danses folkloriques et populaires, qui considère l'art comme un moyen de militer. à partir de 0h30, les dix-neuf danseuses et danseurs de la troupe, créée en 2003 et guidée par le directeur technique et le chorégraphe Mohamed Atta, a excellé dans la présentation du patrimoine culturel et artistique de la Palestine. Elle a enchanté le public qui a suivi avec une très grande attention les treize tableaux et quatre chansons qui ont retracé le rêve, la joie, le travail, la souffrance, la résistance et le militantisme. Il était question de peindre la vie quotidienne des Palestiniens sous l'occupation israélienne. Vêtus de costumes traditionnels, les danseurs, qui ont défilé sur la scène pour séduire le public de Sétif, ont exécuté avec une grande force d'expression plusieurs danses arabes. En effet, c'est dans un décor féerique de couleurs et de musique que le ballet a présenté son œuvre qui a subjugué un public avide d'art authentique. "Trois de nos danseurs ont été interdits de sortir du territoire. Ils n'ont pas été autorisés par les occupants", dira avec une grande amertume la danseuse Aghssane Barghouti. Vers 1h30, la scène sera laissée à Fayçal Rahmani qui enflammera le public, suivi de cheb Farès et Rochdi qui ne quittent la scène que vers les coups de 3h. Rappelons que ce festival prendra fin samedi avec une soirée Inchad, qui sera émaillée notamment par la prestation du célèbre artiste libanais Maher Zain. F S