C'est un gala mémorable qu'a animé, jeudi en soirée, le chanteur poète Lounis Aït Menguellet, à la maison de la culture Ali-Zâamoum de Bouira. C'est face à une salle archicomble que le chanteur s'est produit durant plus de deux heures. Juste après el-ftour, la maison de la culture était prise d'assaut par des milliers de personnes venues rencontrer leur idole. Jeune et moins jeunes se sont empressés pour prendre place. Des familles entières se sont déplacées des quatre coins de la wilaya pour assister au gala organisé conjointement par la direction de la culture et la maison de la culture. L'entrée était gratuite. Une occasion pour toutes ces familles démunies issues des villages et quartiers populaires d'approcher leur idole. Ils étaient près de 2000 personnes à s'entasser dans une salle prévue pour 12 000 places. À l'extérieur de la salle, ils étaient plus de 2000 jeunes qui n'ont pas pu avoir cette chance. À 22h, Lounis fait son apparition. Il eu droit à un accueil magistral. Avant de prendre sa guitare, il s'excuse auprès des personnes qui n'ont pas pu accéder à l'intérieur. Il entame son récital par la célèbre chanson Atamourtiw (mon pays). Toujours à l'écoute de son public, il interprétera les célèbres titres de son répertoire, notamment, Anatigh fellam (je cherche après toi), Tassath lamiyi (vous m'avez rendu coupable), Ourighas tavrats neslam (lettre d'amour), Thaltayam thi alaarioui (trois jours dans ma vie), Athkvaylith, JSK, Aziz wawalis (cher son nom), ainsi que l'immortel titre Louiza, ou Aka ami artsoughaleth takarou (comment devenir dirigeant). Il clôtura son récital par Ketch rouh nek atakimagh (part moi je reste), un hommage aux émigrés. Notons que durant le gala, des affrontements entre policiers et certains jeunes frustrés de ne pouvoir accéder au gala ont eu lieu aux alentours de la maison de la culture. D'ailleurs, pas moins de sept policiers ont été blessés par des jets de pierres. L'affrontement a été provoqué par certains policiers, officiers de l'intervention rapide qui ont eu recours à l'utilisation de leur matraque. La sagesse des officiers de la voie publique et de la brigade de recherche et d'investigation avait calmé quelque peu les esprits. A. D