RESUME : Aïda finit bientôt ses études de biologie. Elle fréquente depuis quatre ans Smaïl. Ils rêvent de se marier un jour. Aïda, devra retourner à Chlef. Elle ne pourra pas revenir à Alger sans raison valable. Même s'ils ont encore quelques semaines devant eux, elle est triste à l'idée de le quitter... Smaïl profite du week-end suivant, pour aller voir sa famille. Il avait décidé de sacrifier ce temps précieux qu'il avait l'habitude de partager avec Aïda, pour discuter avec sa mère Rachida, de son mariage. C'est la seule personne avec qui il peut aborder le sujet. C'est elle à qui il confiera la mission d'en parler à son père. Une fois la joie passée de le revoir, la mère remarque qu'il ne cesse de la suivre à travers la maison. Puis dans la cour. Elle est en train de ramasser le linge qu'elle avait mis à sécher au soleil quand elle finit par comprendre que quelque chose le tracasse et qu'il veut lui en parler. - Qu'y a-t-il mon fils ? Tu sembles perdu... Je peux t'aider ? - Peut-être ...? - À quoi penses-tu ? lui demande-t-elle. - À quelqu'un, à une fille que j'ai laissée derrière moi à Alger, répond-il en baissant la tête, rougissant jusqu'aux oreilles. Rachida se tourne vers lui en souriant, agréablement surprise. Elle abandonne le linge et va s'asseoir près de lui, sur le banc qu'ils ont installé dans la cour. - Alors tu as une petite amie ? Sois gentil et raconte-moi tout, le prie-t-elle. Sinon je te fais subir un interrogatoire ! - Yemma, j'ai une amie, une fille formidable ! Je voudrais me marier avec elle ! C'est vital pour moi ! Yemma, je suis sûr qu'elle va te plaire... Je te jure qu'elle est formidable... - Elle étudie ? - Elle termine cette année. Je voudrais la demander en mariage, dit le jeune homme. Je crains que ses parents ne la promettent à quelqu'un d'autre ! - D'où est-elle ? veut savoir Rachida. - Aïda et de Chlef, mais elle sait parler kabyle ! - Tu penses que cela soit suffisant pour qu'elle s'habitue à nos traditions ? lui demande-t-elle. Pour qu'elle accepte toute la famille ? Avec tous les dépassements que cela impose ? - Yemma, elle a un grand cœur. Il suffit de l'accepter, répond-il très sûr de lui. Ma famille deviendra la sienne mais, dis-moi, est-ce que père acceptera ? - Smaïl, tu n'as pas encore terminé tes études, lui rappelle sa mère. Il faut de l'argent et on n'en a pas ! Où allez-vous vivre ? De quoi allez-vous vivre ? - Où vous vous voudrez yemma, avec vous ou ailleurs ! Mais il faut qu'avant le mois d'août, vous alliez voir ses parents, insiste-t-il. Comme ça, on pourra se revoir sans être inquiétés ! - Ecoute, dit sa mère en souriant, le regard plein de tendresse, à voir son fils aussi impatient, aussi amoureux. Je vais en parler à ton père. - Tu penses avoir une réponse quand ? - Je l'ignore, répond-elle. Mais je te promets de lui en parler à la première occasion ! - Merci maman, dit-il en la serrant dans ses bras. Comment se fait-il que tu ne demandes pas comment elle est ? - Je sais que si elle est belle, tu n'hésiteras pas à montrer sa photo, réplique-t-elle tout en le suivant dans sa chambre où il a laissé son sac de voyage. Il en sort tout un album d'elle. Rachida sourit en la voyant. Elle le félicite. - Je vois que tu as un très bon goût ! Elle est vraiment très belle ! Rachida n'a jamais vu quelqu'un d'aussi charmant. Blonde aux traits réguliers, à la taille fine et élancée, Aïda a de quoi plaire. Il y a tant de beauté et de tendresse dans son regard et dans son sourire qu'il serait difficile d'y résister. - Ses manières sont-elles aussi charmantes qu'elle ? - Oui yemma, c'est pourquoi je te dis que c'est une fille formidable, insiste le jeune homme. - Laisse-moi le temps de parler à ton père, lui dit-elle. Je te jure de faire tout mon possible pour faciliter la tâche ! Réussis tes études, le reste viendra après ! (À suivre) A. K.