Le cabinet-conseil canadien en développement du secteur privé Cofidev Inc vient d'élaborer un diagnostic sur ces espaces dans le cadre du projet d'appui à la redynamisation des zones industrielles, piloté par le ministère de l'Industrie, avec l'assistance de la société de gestion-conseil CRC Sogema pour le compte de l'Agence canadienne de développement international. Il en ressort un constat d'échec dans la gestion des zones industrielles en Algérie. Ces espaces, lit-on, se sont dégradés depuis leur création en raison d'un manque d'entretien général des infrastructures. Seules les infrastructures prioritaires sont actuellement mises à niveau. Sur fonds de l'Etat et sous le contrôle et le suivi du ministère de l'Industrie. Depuis le moratoire de 1996 sur la création de nouvelles zones industrielles, poursuit le document, les zones d'activité se sont multipliées sans plan d'ensemble, sans une viabilisation adéquate et sans mécanisme d'entretien. Et l'Algérie n'a pas de terrains industriels viabilisés pour répondre à la demande des investisseurs. Le cabinet observe que la gestion des zones industrielles repose entièrement sur l'entretien des espaces et des équipements communs. Cette gestion, lit-on, est un échec parce que les établissements de gestion n'ont pas les sources de financement adéquates et récurrentes pour financer leurs opérations courantes, encore moins pour l'entretien. Cofidev préconise, entre autres, la transformation des entreprises de gestion industrielle, dans une vision intégrée de développement industriel local, en unités de développement industriel local (wilaya) et la prise en charge par le milieu de son développement industriel. N. R.