Il a soutenu qu'“Air Algérie n'exerce aucun monopole actuellement". Il en veut pour preuve la “quarantaine de compagnies internationales qui opèrent en Algérie et les 4 opérateurs qui se partagent la ligne Alger-Paris". “J'apporte un démenti catégorique à ceux qui disent que nous pratiquons un monopole", a déclaré hier le P-DG de la compagnie nationale de transport aérien, Air Algérie, Mohamed-Salah Boultif. Intervenant au forum de Liberté, il a soutenu qu'“Air Algérie n'exerce aucun monopole actuellement". Il en veut pour preuve la “quarantaine de compagnies internationales qui opèrent en Algérie et les 4 opérateurs qui se partagent la ligne Alger-Paris". Reconnaissant l'existence “d'un monopole avant, il y a 20 ans de cela, quand les prix des billets étaient administrés", dit-il, il assure que “ce n'est plus le cas maintenant". D'ailleurs, ajoute-t-il, “nous sommes obligés de réduire les prix car il y a de la concurrence". Réagissant, en outre, à propos d'une pétition élaborée par une association algérienne établie en France qui évoque une sorte de deal et d'entente entre Air Algérie et Aigle Azur à propos des prix des billets d'avion, M. Boultif apporte un démenti : “Il n'y a absolument aucune entente entre Air Algérie et Aigle Azur sur les prix des billets", dit-il, avant de préciser : “Je m'inscris en faux par rapport à cela." Aux yeux de Boultif, les auteurs de cette pétition “font de l'affabulation". Se faisant plus précis, il expliquera que “c'est une concurrence féroce qui nous pousse à diminuer les prix des billets". Et de rebondir sur un air d'étonnement : “C'est étrange, cette pétition qui revient à chaque fois en juillet et en août." “Ces gens-là se sentent-ils Algériens uniquement en été ?" se demande-t-il, avant de lancer : “On aurait aimé voir les auteurs de cette pétition en 1994, lorsque l'Algérie était isolée." Boultif fait, en tout cas, une lecture de la récurrence de la pétition. “Si c'est pour l'open sky à travers les compagnies low cost, il se trouve que ce n'est pas à nous d'agréer ces compagnies", dit-il d'une part. “L'Etat algérien est souverain en la matière" et “il" peut dire oui, on fait l'open sky, mais sans les low cost. D'autre part, Boultif se demande “si ces gens font pression sur nous pour que l'Algérie ouvre son ciel". “Si c'est de cela qu'il s'agit, le ciel algérien est ouvert puisque plusieurs compagnies internationales descendent sur le tarmac algérien." Il estime qu'“on ne peut pas comparer les prix des billets d'une compagnie qui a des tarifs réguliers avec une compagnie charter. Le transport aérien est régi par une éthique et une réglementation". Sollicité à propos de la demande de Turkish Airlines d'ouvrir de nouvelles dessertes sur des villes algériennes, Boultif a précisé que “cette compagnie est très agressive, elle est arrivée à 80% des parts de marché et nous 20% seulement". “C'est la direction de l'aviation civile qui nous saisit parce qu'il faut que notre pavillon national ait sa part de marché, mais pas seulement de 20%", lance-t-il. “Je ne vois pas alors pourquoi je vais lui faire une fleur et lui permettre d'aller vers d'autres villes internes comme Oran ou Ouargla", dit-il. “Nous pouvons ouvrir d'autres dessertes, oui, mais pas à notre détriment." “On peut dire oui, à ceux qui veulent qu'on leur ouvre, mais le problème est qu'on ne nous donne pas des créneaux horaires à nous. Il y a quelque part maldonne", dit-il. Selon lui, “quand on ouvre, on doit aussi ouvrir les créneaux horaires". N M