Lors d'un meeting populaire animé, avant-hier, à la salle Hadjeb-Rachid au siège de la mouhafadha FLN de Sétif, Ali Benflis, en présence de Abdelhamid Attar, ancien ministre des Ressources en eau et d'autres cadres du parti, a pendant plus d'une heure rappelé aux militants de la deuxième wilaya du pays, de par sa population, l'importance de cette dernière dans les élections. Le secrétaire général du FLN a dénoncé les pressions subies par les élus de son parti dans la wilaya de Sétif et a rappelé que les élus étaient convoqués au bureau 11 de l'APW de Sétif, où on leur demandait de rallier le mouvement des “redresseurs”. Ces élus n'avaient aucune alternative. On leur proposait soit d'accepter d'être dans le clan des ”redresseurs”, soit d'être victimes de coups montés. On leur a même promis l'octroi de projets pour leurs communes respectives au cas où ils rejoindraient les ”redresseurs”. L'homme fort du FLN a critiqué, aussi, la culture d'allégeance et a affirmé que jamais le FLN ne sera un comité de soutien à quiconque. “Nous sommes un parti autonome qui respecte ses militants”, a affirmé le secrétaire général du FLN, qui a rappelé devant des centaines de militants que les élus du parti sont fidèles à la direction élue et restent attachés aux résolutions du VIIIe congrès. Benflis a critiqué aussi le département de Abdelaziz Belkhadem et l'a qualifié de cellule de déstabilisation du parti, mais il s'est montré rassurant quant à l'illégalité de la tenue du congrès des redresseurs, car il a à ses côtés la plupart des élus et des cadres du parti. “Même ceux qui ont signé au bureau 11 sont avec nous”, a affirmé Benflis. “Les prochains jours confirmeront ce que je dis”, conclut-il. Cette déclaration a suscité une forte ovation des militants présents dans la salle. Benflis a appelé aussi à un pouvoir juridique indépendant et à la neutralité de l'administration. F. S.