L'hôpital de Boumerdès (UMC) a été saccagé hier vers 1h du matin par des dizaines de personnes venues réclamer la prise en charge d'un blessé, victime d'un accident de la circulation. Les manifestants, issus de la localité de Tidjellabine, très en colère, ont détruit la salle de réanimation, l'infirmerie et plusieurs équipements de l'hôpital. Un des assaillants, armé d'un couteau, a menacé le surveillant général qui a été sauvé grâce à l'intervention de ses collègues, affirment des témoins. La police a usé de tirs de sommation pour disperser ces manifestants d'un genre nouveau. Cinq parmi ces derniers ont été arrêtés, dont un repris de justice, affirme une source policière. Selon nos informations, les individus auteurs du saccage auraient reproché aux responsables de l'hôpital une mauvaise prise en charge du blessé. Mais les responsables de cette structure hospitalière ont nié ces accusations. “C'est faux, le malade a été pris en charge convenablement par les infirmiers et les médecins", assure un chef de service. D'autres témoins confortent les dires des responsables de l'hôpital. Il y a quelques jours, le centre de santé de Khemis El-Kechna, dans la même wilaya, a été complètement saccagé par des centaines de personnes suite à une bagarre générale et les dégâts ont été estimés à plus de 300 millions de centimes. À noter que le syndicat de wilaya a décidé d'observer pour aujourd'hui une journée de protestation pour dénoncer ces comportements qu'il juge “inadmissibles" et “d'un autre âge" et pour revendiquer plus de sécurité à l'intérieur des structures hospitalières. M. T.