Le collectif des avocats de l'ancien président mauritanien Mohamed Khouna Ould Haïdalla et de ses 14 amis, qui comparaissent depuis début décembre pour préparation présumée d'un coup d'Etat, a dénoncé, vendredi soir, “l'immixtion de la police judiciaire dans une affaire pendante devant les tribunaux”, lors d'une rencontre avec la presse à Nouakchott. La direction de la police judiciaire avait publié, jeudi soir, un communiqué dans lequel elle affirme que les 15 prévenus ont bel et bien préparé un plan de coup d'Etat, appelé “Grab 1” et financé à hauteur de 904 000 dollars par la Libye. Ces accusations ont été démenties, vendredi, par le ministère libyen des Affaires étrangères. “Cette immixtion est d'autant plus grave qu'elle tend à surprendre la religion de la cour criminelle et à influencer l'opinion publique dans un procès parvenu à ses ultimes phases de dénouement”, a notamment expliqué maître Yarba Ould Ahmed Saleh, membre du collectif. Pour lui, “la police judiciaire se disqualifie ainsi” et sa démarche entre dans le cadre des “tâtonnements constatés depuis le début du procès, avec les multiples reports des audiences sans explications judiciaires palpables”. Ces tâtonnements et reports “s'expliqueraient, selon les supputations des observateurs, par l'absence d'un schéma politique bien tracé par le pouvoir pour l'issue de cette affaire embarrassante”, a-t-il estimé. Le procès des 15 prévenus, qui s'est ouvert le 1er décembre devant la cour criminelle de Nouakchott, a été suspendu jeudi par le président de la cour jusqu'au 22 décembre. Il avait une première fois été renvoyé sine die le 15, pour permettre au parquet de présenter trois témoins a charge, qui attesteraient avoir reçu d'un des fils de l'ancien président, Sidi Mohamed Ould Haïdalla, des sommes en dollars provenant de la Libye. Ces témoins “se trouvent à l'extérieur de la Mauritanie”, avait affirmé le président de la cour à la reprise des audiences, jeudi. Argentine L'ex-président menem inculpé de fraude fiscale L'ancien président argentin carlos menem a été inculpé vendredi, par un tribunal argentin, d'évasion fiscale pour ne pas avoir déclaré un compte bancaire suisse à son nom contenant 600 000 dollars. menem ne risque pas de peine de prison du fait de cette inculpation mais, s'il est jugé coupable, il pourrait se voir interdire d'exercer des activités politiques. l'ancien chef d'Etat, qui a tenté sans succès cette année de briguer à nouveau la présidence, avait reconnu lors d'une interview l'an dernier qu'il détenait un compte bancaire en suisse.