L'Algérie a failli passer complètement à côté de la plaque lors des JO de Londres, si ce n'est cette médaille en or remportée par Taoufik Makhloufi qui a sauvé l'honneur. Pourtant, le champion olympique a connu, la veille de la finale, une mésaventure après la décision prise par le CIO de le disqualifier pour avoir “simulé une blessure" suite à son abandon lors de l'épreuve du 800 mètres. Présent sur place, le président du Comité olympique revient sur les faits et raconte ce qui s'est passé en coulisses la veille de la course historique de Makhloufi. “Les techniciens qui ont pris en charge la préparation de Makhloufi connaissaient très bien ses qualités. À mon avis, s'ils l'ont mis sur les deux courses des 800 m et 1 500 m, c'est bien pour augmenter ses chances pour atteindre l'une des finales", a indiqué M. Hanifi. Et d'ajouter : “Après la qualification de Makhloufi pour la finale du 1 500 mètres, la logique aurait voulu que les responsables concernés retirent son nom de la course du 800 mètres dans la mesure où il avait plus de chance d'obtenir une médaille dans l'épreuve du 1 500 mètres. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait ? C'est aux responsables de répondre à cette question", réplique Hanifi qui, du reste, précise qu'“après la décision de l'IAAF de suspendre Makhloufi, il fallait trouver une solution pour permettre à notre champion de disputer la finale du 1 500 mètres". Quel a été le rôle du COA dans cette affaire ? Hanifi l'explique : “Il fallait à tout prix résoudre ce problème. En ma qualité de président du COA, nous avons fait l'essentiel en frappant à toutes les portes afin de trouver un dénouement heureux. Seul un certificat médical dûment signé par un praticien agréé prouvant la blessure de notre athlète allait lui permettre de disputer la finale", raconte Hanifi. “Donc, nous nous sommes présentés à la clinique médicale du village olympique avec Makhloufi qui a été examiné par un médecin britannique agréé par le CIO. Notre athlète avait passé une IRM qui a décelé une lésion musculaire prouvant sa blessure. Le médecin a par la suite délivré ce fameux certificat pour prouver la bonne foi du champion olympique. Ce n'est qu'après cela que Makhloufi fut réintégré dans la course du 1 500 mètres", témoigne-t-il. Le président du COA affirme qu'il n'y avait pas eu mauvaise foi dans cette affaire. “Personnellement, je pars du principe qu'il n'y avait eu aucune combine, des analyses ont été faites sur place par des médecins agréés par le Comité olympique qui ont prouvé que Makhloufi était bel et bien blessé. Je ne vois pas où est la combine dans tout ça ! Mais il faut savoir qu'il est de notre responsabilité de défendre les intérêts de notre athlète même si je dois aller vers la combine". A I