L'Iran n'arrêtera “jamais" l'enrichissement d'uranium, au coeur de son conflit avec les Occidentaux, a réaffirmé hier, l'ambassadeur iranien auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui doit examiner début septembre le dossier nucléaire iranien controversé. “Nous n'abandonnerons pas notre droit à l'enrichissement, qui est celui de toutes les nations", a déclaré Ali Asghar Soltanieh lors d'une conférence de presse en marge des travaux préparatoires au sommet des Non-alignés, prévu jeudi et vendredi à Téhéran. “Nos activités d'enrichissement ne cesseront jamais, et nous n'avons pas à les justifier", a ajouté M. Soltanieh en réaffirmant que le programme nucléaire de l'Iran était “pacifique" et contrôlé par l'AIEA. L'agence onusienne doit publier début septembre un nouveau rapport sur le programme nucléaire iranien, dont elle ne cesse de souligner depuis des années des zones d'ombre qui l'empêchent de garantir que ce programme ne dissimule pas une dimension militaire. Sur la base de ces rapports, contestés par Téhéran, le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné à six reprises l'Iran en lui enjoignant notamment de suspendre tout enrichissement d'uranium. L'Iran, qui refuse de céder, a été frappé par quatre trains de sanctions de l'ONU, renforcées depuis 2010 par un sévère embargo économique occidental. Le droit à l'énergie nucléaire pacifique et la condamnation de toute forme de sanctions unilatérales contre ses membres devrait être l'un des sujets abordés par le sommet des Non-alignés, dont l'Iran attend un soutien face aux Occidentaux. R. I./Agences