Yacine Amaouche, l'attaquant de poche de la JSK, est aux anges. Et pour cause, tout semble lui réussir depuis quelque temps, lui qui avait donné la charge, la semaine dernière face au tonnerre de Yaoundé, avec un but assassin dès la première minute de jeu dans un stade du 5-juillet en délire. Ce jeudi face au leader, l'USM Alger, ce diable d'Amaouche a encore fait des siennes en offrant à la JS Kabylie une victoire de prestige et surtout de réconfort aux conséquences inestimables. On jouait la 86' et le 0 à 0 paraissait inévitable lorsque l'ex-béjaoui, qui rodait dans la surface de réparation algéroise, profita d'un service majestueux d'un remiseur de luxe nommé Zaffour pour fusiller littéralement l'infortuné Mezaïr. Fou de joie, le révoltant Amaouche a eu bien de la peine à contenir son allégresse. Il est vrai que de tels moments de bonheur comptent énormément dans la carrière d'un footballeur, plus particulièrement un buteur. S'il faut rappeler que le redoutable attaquant de la JSK a connu quelque peu la dèche, ces derniers temps, après avoir pourtant réussi un début de saison fracassant, il est clair que ce net regain de forme doit lui donner bien des ailes. “Je suis heureux ! Je suis aux anges, d'autant que la victoire sur l'USMA coïncide avec le retour gagnant de la JSK à Tizi Ouzou”, devait déclarer Yacine, en fin de partie, devant un parterre de journalistes qui se sont empressés autour du héros de ce fameux derby JSK-USMA. “En fait, avions-nous le droit de décevoir ce merveilleux public ?”, devait alors enchaîner le buteur du jour, qui a tenu cependant à garder les pieds sur terre. “Cette victoire précieuse face au leader a été finalement arrachée par toute l'équipe qui a su être solidaire durant toute la partie, notamment en première mi-temps où la machine a quelque peu grincé, il faut bien l'admettre !” Après avoir réalisé un rêve auquel il tenait, celui de revêtir le sacré maillot Vert et jaune de la JS Kabylie, et attiré une fois de plus l'attention du sélectionneur national, voilà que Yacine Amaouche s'apprête à remporter très certainement son premier trophée africain avec les Canaris. Après une méchante blessure et une délicate intervention chirurgicale aux ligaments croisés, il y a deux ans, le tout suivi d'une période de doute et de souffrances, voilà que l'enfant terrible de Sidi-Aïch retrouve tous ses moyens, ses repères et surtout son punch. De quoi stimuler encore le cadet de la famille Amaouche qui semble bien parti, en tout cas, pour casser la baraque cette saison. En fait, c'est tout le football algérien tirera profit de la résurrection de l'un de ses pus beaux fleurons de ces dernières années. M. H.