La sécurité hydrique est devenue un enjeu important au niveau mondial. Consciente de l'importance de cette ressource, l'Algérie n'a pas lésiné sur les moyens pour relever le défi, celui de garantir la disponibilité de cette matière vitale. C'est ainsi que le gouvernement avait décidé, ces dernières années, d'engager un vaste programme pour rattraper le retard et assurer la disponibilité de cette denrée à la population. Le ministre des Ressources en eau, qui a été hier l'invité du Forum de Liberté, a défendu avec arguments le bilan de son département. Abdelmalek Sellal, qui gère le secteur hydraulique depuis plus de huit ans, est optimiste. Pour lui, le challenge a été relevé. L'Algérie, qui a failli importer des bateaux d'eau à partir de Marseille dans les années 1990, est aujourd'hui à l'abri du besoin et dispose d'un stock important pour les cinq prochaines années. Cette autosuffisance n'a été possible que grâce au nombre important d'infrastructures réalisées. Le nombre de barrages a presque doublé, soit plus de 80 unités. L'Algérie aura ainsi réussi à sortir la tête de l'eau et à se hisser au rang des pays avancés en la matière. Aujourd'hui, on est proche des normes mondiales malgré quelques insuffisances. Fini le goutte-à-goutte ou les rotations de 1 jour sur 4. Aujourd'hui, on est dans le système de H24. Cependant, pour l'invité de Liberté, l'enjeu se situe maintenant dans l'amélioration du service public et la maintenance des infrastructures qui ont coûté des sommes colossales. C'est sur ces deux aspects que le gouvernement axe ses efforts pour garantir la régularité de l'approvisionnement des citoyens en eau potable et éviter de retomber dans les pénuries des années 1990. Sellal, qui a eu à gérer par le passé le ministère des Transports, en hérite encore une fois en attendant le remaniement du gouvernement de la gestion par intérim de ce secteur. Le ministre a saisi l'occasion pour évoquer les perspectives du développement dans les transports dans le pays. Un secteur de service public par excellence où beaucoup a été fait mais des insuffisances subsistent, notamment en termes de qualité de prestation. L'Algérie, devenue exigeante, attend plus de ces gouvernants surtout dans des secteurs où le besoin se fait sentir quotidiennement. A.M