Ils dénoncent les conditions de scolarité éprouvantes, contraints chaque jour de faire la navette entre leur commune (Seb Seb) et le chef-lieu de la daïra de Metlili, soit une cinquantaine de kilomètres par jour, avec des moyens de transport obsolètes et insuffisants. Pour la deuxième journée consécutive, plus de 230 lycéens et lycéennes de la commune de Seb Seb, inscrits dans des établissements secondaires de la ville de Metlili, située à plus de 20 km de leurs domiciles, ont refusé de rejoindre leurs classes. Inscrits aux lycées Hadj-Allel-Benbitour et Souareg et au technicum de Metlili, ils dénoncent leurs conditions de scolarité éprouvantes, contraints chaque jour de faire la navette entre leur commune Seb Seb et le chef-lieu de la daïra de Metlili, soit une cinquantaine de kilomètres par jour, avec des moyens de transport obsolètes et insuffisants. Exigeant d'être scolarisés à proximité de leur lieu de résidence, ils dénoncent la lenteur de la réalisation d'un lycée à Seb Seb, inscrit depuis longtemps et dont l'assiette est déjà dégagée. Les parents d'élèves, notamment des quelque 70 filles, refusent que leur progéniture continue à faire ces harassants et pénibles allers-retours qui déteignent sur les capacités d'assimilation de leurs enfants, et dénoncent toutes les tracasseries que leurs filles subissent de la part d'énergumènes tout au long des heures creuses passées dans la rue. Ils demandent que des classes leur soient aménagées dans le CEM Chahid-Laouer-Abdelkader de leur localité. Adhérant pleinement à la démarche de leurs aînés, les quelque 220 collégiens de ce CEM ont aussi refusé par solidarité de rejoindre les bancs des classes tant que le problème des lycéens n'est pas réglé. Interpellé le jour même en direct sur Radio Ghardaïa par le journaliste Sid Ahmed Guerni sur ce problème qui risque d'avoir des répercussions néfastes sur le cursus de ces élèves, le directeur de l'éducation de la wilaya de Ghardaïa, Azzedine Djillani, a reconnu que Seb Seb est en retard en matière d'infrastructures scolaires, mais promet que le lycée sera prêt pour la prochaine année scolaire. Il a solennellement demandé aux lycéens et aux parents d'élèves de Seb Seb d'être patients, promettant que leur “calvaire" prendra bientôt fin. Sera-t-il entendu ? Rien n'est moins sûr. L. K