Il est considéré comme étant la “courroie de transmission" entre Droukdel et les groupes terroristes du Sahel. Encore un coup dur pour Aqmi. Cette organisation terroriste vient de perdre deux de ses éléments. Il s'agit notamment, de Nabil Abou Alqama, adjoint de l'émir d'Aqmi, (Mokhtar Belmokhtar dit Laouar), nommé chef de la région du Sahara. Il a trouvé la mort, avant-hier dimanche, dans un accident de voiture survenu dans le nord du Mali, à environ 200 kilomètres de Gao, alors qu'il se rendait à un rassemblement des groupes islamistes de la région, tombée sous le joug terroriste depuis plusieurs mois. Il était à bord de sa voiture en compagnie de l'un de ses acolytes, qui a pour nom Abderrezak al-Ansari, également déclaré mort dans le même accident. Nabil Abou Alqama, de son vrai nom Nabil Makhloufi, est algérien de nationalité. Il a été désigné par Aqmi comme émir adjoint pour la zone du Sahara, depuis novembre 2011, en remplacement de Yahia Djouadi alias Abou Ammar après un désaccord interne au sein de l'organisation terroriste. L'on dit également de ce Makhloufi, (Abou Alqama), qu'il était un ex-membre du GSPC, proche du leader d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel alias Abu Mossab Abdelwadoud. Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) avait déclaré son allégeance à Al-Qaïda en 2006 pour s'appeler, depuis, Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique. Nabil Makhloufi est monté dans la hiérarchie d'Aqmi quand il a été désigné par Abou Mossab Abdelwadoud, il y a trois ans pour, dit-on, “diriger l'activité des katibas dans la zone saharienne et la dynamiser". Droukdel l'aurait chargé de réconcilier les différentes katibas qui écument l'immense Sahara et se disputent les prises d'otages. Il doit sa récente “promotion" dit-on, notamment à sa proximité avec le narcotrafiquant Mokhtar Belmokhtar et le sanguinaire Abdelhamid Abu Zeïd, les chefs suprêmes (émirs) d'Aqmi au Sahara. Certains observateurs estiment qu'il a réussi là où ses deux chefs auraient échoué. En tout état de cause, Abu Alqama reste l'un des plus anciens terroristes ayant rejoint le maquis. Il a commencé au sein des groupes sanguinaires du GIA dans les années 1990, puis a rejoint le GSPC de Hassan Hattab. Il avait pour mission principale de “former des jeunes jihadistes". Au sein d'Aqmi, il est présenté comme étant le “superviseur" des détails pour la libération des otages européens. Il était la “courroie de transmission" entre Droukdel, l'émir d'Aqmi basé en Algérie, et ses katibas du Sahel. Il convient de rappeler que la mort de cet élément a été précédée par l'arrestation, il y a quelque temps, de trois “importants" terroristes, dont le chef de la commission juridique d'Aqmi, Abou Ishak Essoufi, par les forces spéciales de l'ANP près de Ghardaïa. F. A.