Il ne s'agit là que du début d'une vaste opération qui consiste à libérer les espaces squattés par des marchands illicites, dans la mesure où d'autres points noirs subsistent encore dans des endroits différents. Après les grandes opérations de démantèlement au niveau du chef-lieu de wilaya, ce fut au tour de la cité des thermes de vivre l'événement avec cette opération de grande envergure d'éradication du commerce informel. Dimanche, les forces de sécurité ont investi les abords du marché couvert, situé au cœur de la ville et envahi par les pseudo-marchands de fruits et légumes, et cela non sans avoir averti ces derniers préalablement. En quelques heures, les policiers sont parvenus à libérer l'endroit, au grand soulagement des passants mais aussi et surtout des riverains. Les vendeurs informels ont laissé derrière eux une décharge de saletés à vous couper le souffle. À midi, les policiers encadrés par deux officiers de la voie publique étaient toujours sur place afin de parer à toute éventualité, notamment les récalcitrants qui insistent toujours. L'opération, faut-il le reconnaître, a été menée sans heurt. Mais il ne s'agit là que du début d'une vaste opération qui consiste à libérer les espaces squattés par des marchands illicites, dans la mesure où d'autres points noirs subsistent encore à différents endroits. Hammam Bou-Hadjar, que les puristes et autres curistes qualifient ironiquement de “tous risques-tique", allusion faite à sa vocation “touristique", est devenue une ville clochardisée au fil du temps en raison d'une passivité qui ne dit pas son nom. Le centre-ville considéré jadis comme la vitrine de la cité thermale dégage des odeurs nauséabondes et désagréables. Les accotements et autres trottoirs sont devenus la propriété de certains commerçants qui n'ont pas hésité à les transformer en véritables magasins à ciel ouvert, ne laissant aucun espace au piéton, contraint d'emprunter la chaussée, avec tous les risques que cela suppose, du fait de la densité de la circulation. En cette période de rentrée scolaire, les libraires viennent de rajouter une note à ce décor en exposant leur bazar dehors. Mais il y a aussi les débits de boissons qui ont accaparé des trottoirs transformés en terrasses, les magasins de tissus, les marchands de souliers, etc. Tous ceux-là seront-ils la prochaine cible des services de sécurité ? C'est du moins le vœu de toute la population. M. L