Résumé : Pour éviter Nassim, Sara élabora un programme quotidien. En fin de semaine, et pour changer des repas pris dans les restaurants, Sara alla au marché, et revint pour préparer un succulent dîner. Nassim rentra à temps pour le partager avec eux, mais Yacine était souffrant et s'excusera auprès de son ami avant de se retirer dans sa chambre. Nassim hoche la tête : - Pas de soucis Yacine. Va te reposer... Sara me tiendra compagnie. La jeune femme allait protester, mais trouvant qu'en cas de refus elle va plutôt susciter des interrogations auprès de son mari, elle baisse les yeux et se remet à servir. Yacine quitte la salle à manger et se rendit dans sa chambre. - On dirait que la providence est avec nous, lance Nassim d'une petite voix. - Pourquoi dis-tu cela ? Yacine est souffrant... Le changement de climat .... Nassim l'interrompt d'un geste impatient : - Je sais... j'ai compris... Il sourit et la regarde dans les yeux : - Je suis heureux... Oh ! Tu ne peux pas t'imaginer à quel point je suis heureux de me retrouver enfin seul avec toi. Cela fait ...(il se met à calculer mentalement)... cela fait quatre jours que je n'ai fait que t'entrevoir comme une ombre furtive. Ce soir, nous pourrions nous rattraper tous les deux. Il vint se mettre juste à côté d'elle et lui tendit son assiette : - Sers-moi. Sers-moi ton amour et ta tendresse, et fais-moi oublier mes peines, mes souffrances, et tous les désagréments passés... À ta source je boirais le calice jusqu'à la lie... Je supporterais ce goût d'amertume qui me paraîtra d'ailleurs plus doux que le nectar le plus mielleux... Sara... pour toi je vendrais mon âme... Oh ! ma chérie, pourquoi me fais-tu tant languir ? Il dépose son assiette et la regarde. Elle avait tenté de l'interrompre... en vain. Il remarque le tremblement de ses mains, et se rendit compte de son désarroi : - Tu as encore peur Sara ? Je te fais peur ? Elle s'assoit et se verse un grand verre d'eau. Elle se rappelle soudain de son mari, et se lève pour s'enquérir de son état. Elle court vers leur chambre et entrouvrit la porte. Yacine était allongé sur le lit et semblait dormir. Elle s'approche de lui et touche son front. La fièvre avait dû tomber de plusieurs degrés. Elle remarque un tube d'aspirine sur la table de chevet. Yacine s'était rapidement endormi. La fatigue avait eu raison de lui. Elle tire la couverture sur lui et éteignit la lumière. Elle aspire l'air à grande goulées et referme la porte derrière-elle. Une ombre surgit alors... Elle sursaute : - Oh... ! On dirait que tu ne peux pas t'empêcher de me coller comme une sangsue... - Si je le pouvais... J'en serais le plus heureux des hommes... Hélas ! Je ne suis pas une sangsue.... Il l'attire vers lui : - Yacine dort... Nous avons toute la nuit devant nous... Elle se dégage et s'éloigne de quelques pas : - Tu n'y penses pas. Il risque de se réveiller d'une minute à l'autre. Nassim secoue sa tête : - Mais même dans ce cas, je ferais en sorte qu'il ne remarque rien... Tu devais dîner avec moi... N'est ce pas ? Alors ne ratons pas cette occasion je t'en supplie. Il laisse tomber ses mains et murmure d'un air triste : - J'aimerais tant te garder auprès de moi Sara. J'aimerais tant te voir heureuse et comblée... - Mais je le suis... Yacine est un bon mari. Je ne me plains pas... Il l'interrompt : - Ne racontes pas des histoires... Au premier regard, j'ai compris que tu n'étais pas aussi heureuse que tu voulais le paraître. J'ai aussi flairé cette attirance mutuelle que nous avions ressentie tout de suite l'un vers l'autre. Sans répondre, Sara se dirige vers la salle à manger et se remet à servir le dîner qui commençait à refroidir. Nassim prend une cigarette et l'allume tout en la regardant faire : - Tu es sublime. Tu m'attires, tu me rends fou, et tu mets des barrières. Je comprends fort bien ta réaction... Tu n'es pas de ces femmes qui ne connaissent rien à la morale... (À suivre) Y. H.