Résumé : On n'a aucune nouvelle du petit Rabah, enlevé deux semaines plus tôt. Son père a engagé plusieurs personnes et les a lancées à sa recherche. On a aussi placardé son portrait dans les rues. Une année a passé et toujours rien. Ouarda s'en remet peu à peu. Elle n'a pas perdu l'espoir de revoir son enfant et, régulièrement, elle se présente au commissariat pour s'informer des recherches toujours en cours. Elle a adhéré à plusieurs associations d'enfants en détresse qui s'occupent de plusieurs centres d'assistance. Elle parraine aussi des orphelins, notamment une fillette d'un an, retrouvée abandonnée. Elle lui achète des jouets et des friandises. Dès qu'elle arrive à l'orphelinat, la petite accourt vers elle et l'entoure de ses petits bras. Un jour, elle l'appelle “maman", ce qui bouleverse la jeune femme. “Mon Dieu ! tu m'as appelée maman !" La petite fille l'embrasse. -Dis, tu veux être ma maman ' Elle la prend dans ses bras. -Bien sûr ! Je t'apporterai des bonbons, une poupée... La petite fille secoue la tête. -Non, non, ce que je veux, c'est aller habiter avec toi ! Ouarda rentre chez elle, bouleversée. -Tu sais, dit-elle à Ramdane, la petite Kenza m'a appelé “maman". Ramdane la regarde : elle semble tellement heureuse. -Je suppose que ça te fait plaisir ! -Oh oui, tu ne peux pas savoir ! Son regard, d'abord illuminé, s'est alors couvert. -ça m'a rappelé mon petit Rabah ! Ramdane va vers elle et lui prend la main. -Tu aimes beaucoup cette petite ? -Oh oui ! -Que dirais-tu de l'amener ici ? Elle pousse un petit cri. -C'est vrai ? Tu n'y vois pas d'inconvénient ? -Et pourquoi, puisque ça te fait plaisir ? Il sourit et la regarde. -N'est-ce pas ? -Oh oui ! Elle lui serre la main. -Oh Ramdane, tu ne peux pas savoir combien elle est adorable ! Je suis sûre que tu l'aimeras ! -Je vais engager un avocat pour préparer l'adoption ! Ouarda s'écrie, enthousiaste : -Tu veux qu'on l'adopte ? -Bien sûr ! Tu ne veux pas la faire venir un temps, puis la renvoyer à l'orphelinat ! Elle éclate de rire -Ce sera notre enfant... Notre fille ! -Oui ! Nous apprendrons à l'aimer ! -Moi, je l'aime déjà ! Je voudrais que tu la voies ! -D'accord, je t'accompagnerai dès que j'aurais le temps ! Ouarda est agitée. -Elle occupera la chambre de Rabah... Et s'il revient, on lui aménagera une autre chambre... Ce n'est pas l'espace qui manque ! Ramdane sourit. Enfin, sa femme reprend goût à la vie... (À suivre) G. Boulki