Les pouvoirs publics envisagent d'ériger le Credeg en centre de référence en matière d'énergies renouvelables. Le Centre de recherche et de développement électricité et gaz (Credeg) constitue un important outil au service de l'économie nationale au regard de ses multiples activités en matière de contrôle de qualité des produits, de qualité des équipements ainsi que ses études en matière d'énergies renouvelables. En l'occurrence, il est agréé par le ministère du Commerce pour contrôler la qualité des tuyaux en polyéthylène utilisés notamment dans le transport de gaz basse pression. Dans ses projets, un nouveau siège sur plusieurs hectares à Sidi-Abdallah, en vue d'en faire un centre de recherche de référence en matière d'énergies renouvelables, indique M. Guenzet, directeur du Credeg. L'objectif est d'accompagner le programme ambitieux de développement des énergies renouvelables qui vise à couvrir 40% de nos besoins en électricité à partir des énergies renouvelables à l'horizon 2030. Il est déjà chargé d'études sur la fiabilité des technologies du silicium et par extension du photovoltaIque. Sur les technologies du solaire, il assure la veille technologique, ajoute M. Guenzet. En somme, le Credeg est un précieux instrument au service de Sonelgaz, chargé par la tutelle de piloter le programme de développement des énergies renouvelables. Il est appelé, en ce sens, à homologuer les équipements importés, en particulier les cellules photovoltaïques. Manière d'éviter l'importation de produits de mauvaise qualité et de protéger ainsi la production nationale. Un appel d'offres vient d'être lancé, en ce sens. Dans la foulée, il a pour mission le retour d'expérience. D'abord, sur la dizaine de villages équipés en cellules photovoltaïques, ensuite sur la ferme éolienne d'Adrar, la centrale hybride de Hassi-R'mel et l'unité de réalisation de cellules photovoltaïques de Rouiba qui est en cours de réalisation. Qualité des huiles, qualité des matériaux, homologation, métrologie sont autant d'activités assurées par le centre et qui assure l'essentiel de son chiffre d'affaires. En effet, il dispose de 7 laboratoires dont les activités sont agréées : laboratoire de métallurgie, laboratoire de métrologie, laboratoire pour les analyses physico-chimiques, laboratoire pour les essais électriques. Le centre travaille à la conception d'un compteur et d'un réseau intelligents. Le protype de compteur intelligent devra être mis au point en 2013, en partenariat avec l'université de Boumerdès. Si les essais sont concluants, il sera produit à grande échelle au sein de la filiale AMC de Sonelgaz. Autres activités : les études d'impact environnemental et l'inspection des nouvelles centrales électriques (vérification de la qualité des travaux de construction, de la qualité des équipements) dont la réalisation et l'installation sont confiées à des partenaires étrangers. À noter que le centre est une société par actions dont l'essentiel du capital est détenu par les filales métiers de Sonelgaz : SPE, les sociétés de distribution (SDE, SDO, SDA, SDC), GRTE, GRTC. Son rôle est principalement de répondre aux préoccupations techniques des filiales. En particulier, apporter des solutions techniques aux pannes d'électricité, à la saturation du réseau électrique. La finalité est d'améliorer la qualité de service. Elle détient également l'activité d'homologation des sociétés de distribution moyenne et basse tension. Par ailleurs, le Credeg emploie 80 ingénieurs. Un personnel en quête d'un statut. Car le centre, s'il ne motive pas l'essentiel de son capital humain, il risque de perdre ses ressources humaines les plus qualifiées. La solution : c'est un statut d'ingénieur chercheur pour ce type de personnel, souligne M. Guenzet. Une réponse devrait être vite apportée, si on veut préserver ces ressources humaines. K. R.