Des parents d'élèves recalés au bac souhaitent la réintégration de leurs enfants dans les lycées et interpellent le wali pour qu'il trouve une solution. Les communes de Rouached et de Zaraza, à l'ouest de Mila, ont connu, avant-hier matin, des mouvements de protestation aux portes de leurs lycées respectifs. À Rouached, les élèves scolarisés au lycée du 8-Mai-56 ont bloqué l'accès à l'établissement devant les enseignants et employés, en signe de protestation contre la surcharge des classes. Ce mouvement qui a mobilisé les lycéens des trois niveaux a duré toute la matinée de lundi. Les élèves ont scandé haut et fort : “Nous exigeons de meilleures conditions de scolarisation, à 48 ou 50 par classe, nul ne peut étudier." Rappelons que la surcharge des classes a atteint, à Rouached, comme dans plusieurs communes de Mila, des niveaux intenables. D'ailleurs, c'est ce qui a poussé la direction du secteur à ouvrir le nouveau lycée, dont a bénéficié Rouached, avant l'achèvement des travaux, mais l'opération a tourné court, car une semaine après sa mise en service, cet établissement a été fermé pour travaux. Les élèves, six divisions, ont été intégrés au lycée du 8-Mai-56, ce qui crée l'incroyable surcharge des classes dont on se plaint actuellement. De leur côté, les recalés du baccalauréat de l'année passée à Zaraza ont assiégé leur désormais ancien lycée et empêché le personnel de l'établissement d'y accéder. Ils revendiquent qu'on leur accorde une nouvelle chance, autrement dit d'être réinscrits à l'établissement pour qu'ils puissent passer encore une fois leur examen en scolarisés. Rappelons que leurs collègues de la commune de Chigara ont organisé, il y a une dizaine de jours, un mouvement de protestation similaire, mais aucun d'eux n'a été réintégré dans le lycée. Dans la wilaya de Khenchela, ce sont les redoublants de classe de terminale, accompagnés de leurs parents, qui ont procédé avant-hier à la fermeture du siège du lycée Messaoudi de la commune de Bouhmama, avec des chaînes et des cadenas, empêchant ainsi les enseignants d'y accéder. En effet, selon les protestataires, ce mouvement a été motivé par la décision du directeur de renvoyer tous les élèves qui ont échoué l'année dernière au bac et de refuser toute négociation pour les réintégrer au sein de son établissement. “Cela fait déjà presque un mois que les cours ont commencé au niveau des lycées, tandis que mon fils n'a toujours pas pu rejoindre sa classe, alors qu'il a tout à fait le droit d'y être", nous interpelle le père d'un jeune ex-lycéen qui vient d'avoir 19 ans. “Ce n'est que grâce à ma sœur, enseignante au lycée, que j'ai pu accéder à la note ministérielle qui instruit les directeurs des établissements du secondaire d'accepter la réinscription inconditionnée des redoublants dans des classes de terminale, selon la carte pédagogique élaborée par la direction de l'éducation propre à chaque wilaya", nous signale notre interlocuteur, qui estime que son fils, qui a raté son bac pour la première fois, a été privé de son droit à la réinscription. Une opinion partagée par de nombreux parents rencontrés à la direction de l'éducation. Ces derniers, qui souhaitent la réintégration de leurs enfants dans les lycées, interpellent le wali pour qu'il trouve une solution dans les plus brefs délais. Les protestataires semblent déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications, à savoir la réintégration. Kamel BOUABDELLAH / MOUATEZ Z.