Résumé : L'aube pointait quand Nassim et Sara revinrent à la maison, après une longue et excellente soirée où Sara oublia ses peines et ses souffrances. De retour à la maison, Nassim lui propose de se réchauffer devant la cheminée du salon... Cette fois-ci aussi, la raison lui fera défaut et elle se laissera emporter par ses sentiments. Les jours et les semaines passent. Pour marquer la fin de l'année, Nassim organisa une réception et convia des amis qu'il présenta à Sara et à Yacine. Tel un trophée, il avait présenté la jeune femme à ses connaissances, et avait semblé heureux de l'admiration qu'elle suscitait. En fin de soirée, Sara lui en fera la remarque, en insistant sur le fait qu'elle était encore mariée à Yacine, et que ce dernier aurait pu se douter de leur relation. Comme a ses habitudes, Nassim avait rit de ses appréhensions. Il semblait aussi sûr de lui que Sara se sentait vulnérable. La fin des vacances approchait. Autant Sara affichait des réticences pour son séjour à Paris, autant elle craignait maintenant de ne pas pouvoir vivre loin de son ami. Nassim était triste, mais pour surmonter son chagrin il la noya sous un tas de cadeau, et lui assura qu'il ne tardera pas à la rejoindre au pays. Il voulait la revoir, l'aimer et l'épouser : -Je veux que tu prennes sérieusement les choses en main Sara, sinon je crois que je ne tiendrais plus... Je suis capable de demander moi-même à Yacine de te répudier... Tu sais très bien que j'irai jusqu'au bout. -Non... Tu n'en feras rien... Donne-moi encore un peu de temps... - Sara... Ne me fais pas languir je t'en supplie. Il les accompagna à l'aéroport. Sara embarque dans l'avion, en ayant l'impression d'avoir vécu hors du temps. Elle garde le silence durant tout le voyage. Et dès son arrivée à la maison, prétextant une migraine, elle alla se réfugier dans sa chambre et pleura toutes les larmes de son corps. Mettant son état d'âme sur leur séjour à l'étranger et sur la fatigue, Yacine comprit sa mélancolie. Il vint se mettre auprès d'elle et tenta de la réconforter. Mais la jeune femme se refusera à lui... Elle sentait que désormais, elle ne pouvait appartenir à un autre homme que Nassim. Elle reprend son travail et ses vieilles habitudes et essaya de noyer son chagrin dans un labyrinthe de courses, de tâches ménagères et de sorties. Sa sœur aînée Ghania, ainsi que Fella, remarquèrent son air triste et son agitation... Elle devenait de plus en plus nerveuse, et ne tenait pas en place. Chacune à sa manière, releva cet état de fait... Elles posèrent des questions et tentèrent d'en connaître davantage sur ce revirement inattendu dans le caractère de Sara. Mais elles se heurtèrent à un mur. Sara préférant garder ses secrets replongeait souvent dans ses souvenirs... Yacine subissait ses sautes d'humeurs quotidiennement. Ne comprenant rien à ces scènes brusques qui éclataient entre eux, il préférait souvent retarder son retour à la maison afin de ne pas avoir à affronter les éclats de voix et les mots blessants de sa femme. Quelques semaines après leur retour de vacances, Sara se réveillera avec la tête lourde et des nausées. Elle courut se soulager dans la salle de bains, puis revint dans sa chambre. Yacine qui s'était réveillé et l'avait suivie s'inquiète : -Tu ne te sens pas bien Sara... ? Tu es toute pâle. Elle secoue sa tête : -Ce n'est rien... Une indigestion peut-être. -Tu veux rire... Tu ne manges presque rien ces derniers temps. Elle s'écrie alors : -Dis-donc tu m'espionnes ou quoi ? Yacine s'approche d'elle : -Je m'inquiète pour toi Sara... Tu dépéris de jour en jour... Que t'arrive-t-il donc ? Ces derniers temps je ne te reconnais plus. Elle allait répondre mais une autre nausée la fera encore courir vers la salle de bains. Trop faible pour protester, Sara s'alita. La voyant dans cet état, Yacine appelle un médecin. Le docteur l'ausculte, puis redépose son stéthoscope et demande : -Vous ressentez ces nausées depuis combien de temps ? -Heu...Depuis... Ces derniers temps... Il y a deux ou trois jours, je ne me sentais pas très en forme au lever, mais je crois que cela a empiré aujourd'hui Elle regarde le médecin et demande d'une voix chevrotante : -C'est grave docteur ? Il pose une main rassurante sur son front : -Pas du tout ma petite dame... Vous êtes en train de vivre ce que vivent toutes les futures mamans... -Je ne vous suis pas... (À suivre) Y. H.