La grève des travailleurs et fonctionnaires du secteur de la solidarité nationale n'aura pas lieu. La ministre de ce département a réussi à convaincre la Fédération nationale affiliée au Snapap-Felfoul de geler cette action. Aussitôt interpellée par une lettre ouverte et informée du plan de protestation que concoctait le syndicat, Mme Souad Bendjaballah a pris les devants en ouvrant des négociations avec le syndicat. Les responsables de la fédération ont été conviés, en effet, lundi en fin d'après-midi, à une réunion au département de la Solidarité nationale. Une première qui a surpris le syndicat et qui l'a contraint à accorder un sursis à la tutelle, “d'autant que la ministre nous a demandé de lui accorder un peu plus de temps pour s'imprégner des problèmes du secteur", souligne le président de la fédération, lors d'un point de presse animé hier au siège du Snapap. Selon Farid Bouguera, cette première rencontre a été très positive puisque les deux parties ont réussi à se mettre d'accord sur un plan de travail et de suivi en vue de régler les problèmes du secteur. Principale décision prise : l'élaboration d'un plan d'action d'urgence visant à solutionner toutes les contraintes soulevées. “Le plan sera proposé par le syndicat dans les prochains dix jours et des commissions seront installées pour étudier les différents dossiers en suspens." Optimiste, le conférencier insistera sur le fait que “la prochaine rencontre avec la tutelle après le dépôt du plan d'action sera une réunion d'évaluation de ce qui a été fait depuis l'ouverture des négociations. D'autant qu'un échéancier sera mis en place". Il expliquera que le plan d'action d'urgence que la ministre a exigé comptera plusieurs points dont la réhabilitation des cadres du secteur de la solidarité nationale et l'implication du partenaire social dans tout ce qui se rapporte au secteur. Comme pour tous les secteurs en ébullition, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire vient en pole position. “Le statut adopté au temps de l'ancien ministre a remis en cause tous les acquis des fonctionnaires du secteur et a bloqué leur carrière." Selon le conférencier, “la ministre s'est engagée à accéléré l'ouverture des négociations avec la DGFP pour l'adopter incessamment". Autres doléances soulevées, et que Mme Bendjaballah a approuvées, ont trait au retard dans le paiement des salaires “à compter de cette année, le virement des salaires des travailleurs du secteur se fera à la même date à travers tout le territoire national". La fédération a réussi également, selon Bouguera, à rouvrir les 184 postes d'emploi destinés aux contractuels supprimés dans le budget 2012. Le dossier des 8 000 contractuels sur les 30 000 travailleurs du département n'est pas en reste. “Nous avons exigé une intégration selon trois critères : la nature du poste, le diplôme et l'ancienneté." M B