Le double Salon international des énergies renouvelables ERA et EnviroAlgérie 2012, qui s'est clôturé en fin de journée d'hier au Centre des conventions d'Oran, a drainé beaucoup de jeunes issus du monde universitaire, des professionnels sensibles aux questions des énergies renouvelables mais en quête d'application sur le terrain. Cette question du développement dans notre pays d'une stratégie énergétique axée sur les énergies vertes et propres est en butte aux sentiments diffus que “la volonté politique a du mal à se concrétiser sur le terrain". Ainsi, en matière de démarche interne à une entreprise ou une société, le groupe financier Société Générale a marqué par sa présence en exposant une démarche environnementale afin de réduire en interne ses émissions de carbone de l'ordre de 11%. C'est la chargée du programme environnement dans le groupe, Mlle Peggy Houssier, qui a fait une présentation sur l'engagement et la responsabilité sociétale de Société Générale. Ainsi, cette dernière a expliqué que pas moins de 260 000 tonnes de carbone sont produites par le groupe et, aujourd'hui, en tant qu'institution financière, cette banque, face aux pressions des ONG soucieuses de la préservation de l'environnement, se doit d'adopter des démarches visant à aller vers plus d'efficacité énergétique. “Nous travaillons sur les bâtiments pour que notre parc immobilier réponde aux normes d'efficacité énergétique et environnementale", dira l'intervenante, qui poursuit : “Nous informons le personnel et nous leur donnons des outils d'évaluation, un référentiel à appliquer a été mis en place." Cette démarche est aussi dictée par le souci d'amener les clients à adopter dans leur projet des démarches environnementales et d'aller vers l'efficacité énergétique. Et de donner un exemple : “En Europe, si l'un de nos clients a un projet d'une cimenterie, nous ne pouvons nous engager si celui-ci ne répond pas aux normes environnementales." Même si en Algérie la situation n'est pas la même, Société Générale Algérie est amenée, elle aussi, à se conformer à cette politique citoyenne. Durant l'année 2013, le groupe Société Générale devrait créer un fonds d'investissement interne alimenté par les taxes carbone à laquelle participera activement Société Générale Algérie. En marge de la conférence, les représentants de la banque ont pu avoir des contacts avec un certain nombre de jeunes porteurs de projets à la recherche de reconnaissance et d'investissement dans le domaine du solaire, du recyclage. C'est aussi dans ce cadre-là que le groupe financier est attendu dans sa démarche. À noter que de nombreux échanges et contacts encourageants ont été effectués par des exposants étrangers avec de potentiels partenaires algériens. Mais si pour beaucoup d'entre eux le marché algérien des énergies renouvelables est très promoteur, la majorité ne s'explique pas la lenteur du développement des énergies renouvelables alors que tout est réuni : “l'argent, les espaces, et le soleil", avons-nous entendu à maintes reprises. D. L