La Société algérienne d'immunologie et la Société algérienne de néphrologie, d'hémodialyse et de transplantation ont organisé, hier à l'institut Pasteur, une rencontre autour des “actualités immuno-néphrologiques de la transplantation rénale". Des questions aussi importantes que l'intérêt et l'interprétation des biopsies protocolaires, la transplantation rénale chez l'enfant, les aspects immunologiques et le devenir du donneur en transplantation ont été abordées par des spécialistes aussi bien nationaux que français et belges. La greffe rénale peut être réalisée à partir d'un donneur en état de mort cérébrale ou d'un donneur vivant apparenté au premier degré (parents, enfants, frères et sœurs). Pour limiter les risques de rejet, les médecins tentent de greffer des reins les plus compatibles possibles. Le donneur doit donc être du même groupe sanguin et, si possible, identique dans le système HLA (cas des vrais jumeaux) ou semi-identique. Les résultats de greffes à partir de donneurs vivants sont meilleurs car il y a une meilleure compatibilité, donc moins de risque de rejet et, surtout, le rein est de meilleure qualité car il est greffé aussitôt le prélèvement. Après la transplantation, des analyses de compatibilité lymphocytaire sont effectuées en laboratoire, pour vérifier que le malade ne possède pas d'anticorps développés à l'occasion d'une première greffe, d'une transfusion ou d'une grossesse. Ces anticorps seraient capables de réagir contre le greffon et entraîner un rejet. Il faut savoir que le pays enregistre entre 3 000 et 4 500 nouveaux cas d'insuffisance rénale par an. 3 millions de personnes souffrant de différentes maladies du rein ont été comptabilisées en 2010. Il faut savoir aussi qu'environ 1 700 patients algériens vivent avec un rein greffé, dont 708 transplantés en Algérie et que 6 millions d'Algériens présentent un risque d'atteinte rénale. Un tiers des nouveaux cas qui arrivent en dialyse sont des diabétiques. N. H.