Aujourd'hui, le renouvellement du tiers des sénateurs élus va, d'une manière ou d'une autre, nous renseigner sur l'état d'esprit des électeurs et sur le rapport de forces, au moment crucial où les candidats et les potentiels postulants à la magistrature suprême s'affrontent dans un combat, sans merci, pour que l'avenir du pays ne soit, une fois encore, hypothéqué. Si dans l'esprit du simple citoyen, les élections sénatoriales ne revêtent qu'une importance toute relative, celles-ci, en revanche, sont au centre des préoccupations des états-majors politiques. Le Sénat, dont la mission et le rôle sont souvent méconnus et parfois dévoyés par les puissants gouvernants, n'en est pas moins une institution de grande importance, voire capitale dans le fonctionnement des grandes démocraties. Aujourd'hui, le renouvellement du tiers des sénateurs élus va, d'une manière ou d'une autre, nous renseigner sur l'état d'esprit des électeurs et sur le rapport de forces, au moment crucial où les candidats et les potentiels postulants à la magistrature suprême s'affrontent dans un combat, sans merci, pour que l'avenir du pays ne soit, une fois encore, hypothéqué. Ceci étant, les enjeux des sénatoriales et de la présidentielle sont sans commune mesure. Mais pour une formation comme le FLN qui connaît une scission menée par des éléments favorables au clan présidentiel, le test n'est pas dénué d'enseignements. Parce que la confusion est à la base, au niveau des grands électeurs, qui, à part les ténors du parti qui se sont clairement prononcés pour le courant issu du 8e congrès, jouent dans l'ambivalence, maintiennent un silence calculé ou s'adonnent à une surenchère intéressée. Les “redresseurs” comptent donc, pour leur part, exploiter toute faille, pour grossir leurs rangs et s'affirmer comme les détenteurs de la légitimité. Ce qui est valable pour le parti de Benflis l'est aussi, dans une certaine mesure, pour celui de Ouyahia, en l'occurrence le RND qui ne voit pas d'un mauvais œil le déchirement de son allié d'hier. Son ambition de le supplanter dans toutes les instances élues, et de se présenter en rassembleur des mécontents et des exclus ne déplaît certainement ni aux militants, ni à leur chef. Quant aux autres partis présents dans la chambre haute, il est inconvenant de ne pas leur prêter une volonté de renforcer leur représentation pour peser, un tant soit peu, sur les lois qui régissent la société. Même avec l'épilogue de la bataille des sénatoriales, la scène politique continuera d'être emballée, du fait que la prochaine échéance électorale, est la plus déterminante, celle pour laquelle chaque camp, chaque clan affûte ses armes. A. O.