Le jeu de coulisses a caractérisé la veille de campagne à Constantine. Les alliances et les déchirements entre les partis étaient fréquents jusqu'à la dernière minute où certaines listes n'étaient pas encore prêtes. À Constantine, hormis la venue de la SG du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, dimanche dernier, la vie continue et rien n'indique que nous sommes à la veille d'une élection locale. Des panneaux d'affichage vides, une programmation hasardeuse et une indifférence ou presque de la population. À l‘origine de cette inertie, les partis politiques accusent le retard de l'installation de la commission de wilaya de surveillance des élections locales, effectuée samedi dernier. Si les 18 formations en lice se sont plus ou moins entendues sur la désignation du président de la commission, en la personne de Abdelkrim Bounaâs, les enjeux pour les uns et pour les autres ne sont pas les mêmes, les difficultés aussi : les partis traditionnellement présents lors des précédents scrutins (FLN, RND, PT, Hamas) n'ont pas eu de mal à trouver des candidats et à peaufiner leur programme et leur stratégie, mais ce n'est certainement pas le cas des petites formations. En effet, ces partis qui commencent à peine à se faire connaître ont peiné pour repérer des candidats ou pour mobiliser des militants. “Nous avons tenté d'intéresser des personnes pour adhérer au parti ou pour se présenter aux élections depuis des mois, mais c'était laborieux. À Constantine, nous n'avons pas eu de mal à trouver des candidats pour se présenter. Pour les autres communes, il fallait convaincre surtout les femmes, étant donné que notre formation est méconnue. Les gens intéressés par la politique préfèrent les partis, tels que le FLN ou le RND", nous fait savoir un représentant d'un parti agréé cette année. Ce militant qui a voulu garder l'anonymat nous apprend également qu'en raison de la faible adhésion de militants, l'activité lors de la campagne électorale se résumera aux préparatifs pour l'accueil du SG du parti. “Nous manquons de moyens matériels et humains. Lors des législatives, nous avions à peine pu couvrir quelques centres de vote, alors que nos surveillants devaient être présents dans tous les bureaux de vote", précise-t-il. Notons par ailleurs que le jeu des coulisses a caractérisé la veille de campagne, les alliances et les déchirements entre les partis étaient fréquents jusqu'à la dernière minute, où certaines listes n'étaient pas encore prêtes. Concernant les candidats dont les dossiers n'ont pas été admis par les services de la Drag de Constantine, selon nos sources, plus de 80 postulants ont été rejetés en raison d'antécédents judiciaires. La Drag n'a pas encore confirmé ces chiffres. Signalons que ces élections ne sont guère un sujet de discussion entre les citoyens. En l'absence de débats, de meetings et même d'affiches des candidats, les Constantinois ne connaissent ni les noms ni les visages de leurs prochains élus des APC et de l'APW. D B.