Le sérieux, la confiance en soi et la modestie résument parfaitement la personnalité de Lamia Louali (karaté-koshiki), élue meilleure sportive algérienne 2003 par la presse sportive dans le sondage APS-ENTV. Cette consécration du prix Abdelkader-Hamani honore Lamia (26 ans), mais également sa discipline — karaté-koshiki —, qui s'est imposée à l'échelle nationale comme sur le plan international, grâce au titre mondial décroché à Tokyo, et celui de vice-champion du monde de son coéquipier Khaled Dekkar. Ce dernier a, d'ailleurs, été élu 3e meilleur athlète algérien 2003. Persévérante, lamia revient cette année au-devant de la scène après avoir été sacrée, en 2001, seconde meilleure athlète algérienne. Son couronnement à tokyo, en août dernier, face à la crème du karaté-koshiki, a suffi pour convaincre la presse spécialisée à la plébisciter la sportive algérienne numéro un. “Cette reconnaissance me motive (...) Je suis fière d'honorer la femme algérienne à chaque fois que l'opportunité se présente”, a déclaré à l'APS la star de la “soirée des champions” qui dit “véhiculer ce message là où elle part, tout en veillant à donner la meilleure image de la femme algérienne”. La “révélation” de lamia au niveau international s'est produite en 1996, année où elle avait rejoint pour la première fois la sélection nationale, à l'occasion d'un tournoi aux pays-bas. À partir de cette date, elle a commencé à s'imposer, tout en alignant titres et consécrations au plus haut niveau de la compétition. Cadre à la compagnie aérienne Air Algérie, lamia veut toujours persévérer et s'élever. Sous la houlette de son entraîneur et frère, Mourad Louali, elle sait qu'elle doit sans cesse travailler, car comme elle l'a si bien dit : “en vérité, seul le travail paie.”