La revue Amenhis pour l'aménagement et l'histoire a consacré la Une de son dernier numéro des mois de septembre et octobre, au Palais des raïs connu sous le nom de Bastion 23 en titrant “Un monument historique, trois palais et six douerates". Son histoire, sa stature imposante et le lieu où est situé le Bastion 23 lui confèrent les conditions idéales pour les visiteurs, note la revue en observant que l'afflux de délégations de groupes d'élèves et d'étudiants est permanent. C'est l'un des derniers vestiges de l'époque ottomane qui atteste du prolongement de la Médina d'El Djazaïr dans le quartier de La Casbah jusqu'à la mer, avant la colonisation. Classé patrimoine mondial de l'Unesco en 1992, il abrite aujourd'hui le Centre des arts et de la culture du Palais des raïs. Parlant des travaux de restauration, la revue relève que le Palais reste la première expérience de récupération d'un ensemble restitué au public menée à son terme en Algérie depuis l'indépendance. Il démontre l'intérêt accordé par le pouvoir public au patrimoine culturel et la volonté de mettre en avant l'importance des valeurs architecturales, historiques et culturelles de l'ensemble monumental du Bastion 23. La revue a par ailleurs publié des reportages et études sur des thèmes variés qu'ils soient d'actualité ou autres dans le domaine de l'aménagement et de l'histoire dont l'évolution du logement de 1962 à 2012 à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance, le viaduc de Bouira, un grand chantier et une école, l'architecte spécialiste en aérogares, Paul Andreu, l'entreprise algérienne face à son destin avec l'ampleur de la fuite des cerveaux, les fontaines de La Casbah à l'abandon, les légendes d'autrefois dont le mystère de Djebel Babor et le ravin de la femme sauvage. Parmi les articles, on relève celui sur le futur El- Harrach aménagé qui deviendra très convivial et une interview de Mouloud Dahal, P-DG du Fonds de garantie et de gestion mutuelle de la promotion immobilière (FGGMPI) soulignant que la nouvelle loi sur la promotion immobilière va permettre une meilleure transparence. Elle traite enfin de la propreté de nos villes en dénonçant l'incivisme au premier plan. En vérité, il y a aussi la défaillance de ceux qui sont censés gérer nos espaces et notre hygiène ! C'est aussi un problème d'organisation et de méthode. Dans son édito, son directeur attitré et voix respectée dans l'architecture, M'hamed Sahraoui pose la problématique de l'architecture en Algérie, qui demeure marquée par le marasme dont les causes sont à rechercher dans le système d'enseignement. Pour lui, il faut rêver et pourquoi pas d'avoir un jour un Le Corbusier, un Wrihth, un Koolhaas, un Gehri, un Norman Foster ou un Jean Nouvelle chez nous. Oui, il faut rêver avec l'espoir que cela se matérialise assez vite ! Ça urge vraiment!! S B