Saisie par la direction générale de l'Etusa, la justice a déclaré “illégale" la grève lancée dimanche dernier par les travailleurs de l'Etusa. Autrement dit, les grévistes sont contraints de mettre fin à leur mouvement et de reprendre du service. Sauf que les manifestants ne l'entendent pas de cette oreille et ne comptent pas abdiquer. “Nous n'allons pas reprendre. Nous ne reprendrons jamais avec ces responsables", fulmine Aït Mejane un des travailleurs poursuivi en justice pour “abandon de poste". Ce qu'il conteste en soulignant : “J'ai été licencié de mon poste de comptable au niveau de la DG et je n'ai, à ce jour, pas reçu de notification officielle de réintégration. Aucun document ne m'a été envoyé. Je ne vois pas alors comment pourrais-je être en abandon de poste dont j'ai été licencié !" Et de souligner que le recours de la direction générale à la justice ne fera que rajouter de l'huile sur le feu. “Nous n'avons pas fermé les portes du dialogue, mais au lieu de négocier, la DG a préféré se tourner vers la justice. ça va chauffer ! Il faut s'attendre à une réaction de la part des travailleurs. Et puis, nous ne sommes pas en grève, nous avons lancé une action de protestation à la demande des travailleurs." Ces derniers poursuivent leur rassemblement au siège du syndicat UGTA qui pour l'heure reste silencieuse alors que le transport urbain est complètement perturbé. Les travailleurs souffrent le martyr pendant les heures de pointe. M. B.