Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, est attendu demain à Londres où il doit inaugurer le nouveau siège de l'ambassade d'Algérie au Royaume-Uni. Les nouveaux locaux se trouvent à House Street, dans l'ouest de Londres, non loin de Holland Park ou était domiciliée auparavant et pendant de nombreuses années, la représentation algérienne. Une réception sera organisée à cette occasion par l'ambassadeur Ammar Abba. Le consulat d'Algérie change également d'adresse. Il quitte les anciens locaux qui se trouvent à Hyde Park pour un immeuble d'un arrondissement résidentiel de Hammersmith, au sud-ouest de la capitale. Son implantation dans le quartier a néanmoins provoqué une certaine méfiance chez les habitants, qui comme ailleurs à Londres, ne sont jamais très réjouis de compter dans leur voisinage des bâtiments diplomatiques étrangers, principalement pour des raisons de sécurité. En l'absence d'annexes à travers le Royaume-Uni, le consulat de Londres est le point de chute de l'ensemble des Algériens résidant dans le pays. Au cours de son déplacement à Londres, en qualité de ministre des Affaires étrangères, M. Medelci rencontrera probablement des représentants de la communauté nationale. Mais il devrait surtout s'entretenir avec son homologue britannique William Hague. Les deux hommes se sont déjà rencontrés à Alger en octobre 2011. À cette occasion, le secrétaire du Foreign Office avait qualifié de “très fort" le partenariat entre son pays et le nôtre. La robustesse des relations bilatérales, du moins dans leur registre économique, s'est confirmée, à travers la désignation ces dernières semaines d'un représentant du Premier Ministre David Cameron, en charge de promouvoir les intérêts économiques et commerciaux britanniques en Algérie. Cette mission a été confiée à Richard Risby, membre de la chambre des Lords. Celui-ci doit d'ailleurs se rendre à Alger très prochainement pour prospecter de plus près les opportunités d'investissement dans le pays. Au lendemain de sa nomination, il avait confié a Liberté le désir du gouvernement britannique de construire un partenariat stratégique avec son homologue algérien. Cette ambition a été exprimée, avant lui, par d'autres officiels britanniques, dont Alistair Burt, ministre en charge de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au Foreign office. Il préside avec Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, le Haut-Comité de coopération algéro-britannique. Cette instance existe depuis 2007 et a tenu sa dernière session l'été dernier. Evidemment, il ne sera pas uniquement question de coopération bilatérale dans les discussions entre Medelci et Hague cette semaine. Le séjour du chef de la diplomatie algérienne intervient au moment, où un bruit de bottes se fait entendre dans la région du Sahel, et de la reprise de la violence au Proche-Orient. Sur le premier point, il faut savoir que la Grande-Bretagne s'est toujours montrée officiellement, aux côtés de l'Algérie, dans sa gestion de la menace terroriste dans le Sahel. S'agissant du conflit israélo-palestinien, Londres comme l'ensemble des capitales occidentales s'est empressé de justifier et de soutenir les frappes militaires israéliennes sur Gaza. SL. K.