Le Panorama du cinéma algérien est composé de 17 films (9 longs et 8 courts-métrages). La sélection des films proposés par la partie algérienne comprend les grands classiques et les dernières productions de la décennie 2000. La 24e édition des Journées cinématographiques de Carthage consacre plusieurs hommages, à des réalisateurs, à des pays. Parmi eux figure celui que les organisateurs de cette manifestation dédient à l'Algérie, et ce, en partenariat avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de notre pays. Cet hommage “désiré par les JCC se propose de donner à voir ou à revoir, en une séquence condensée, des œuvres emblématiques du cinéma algérien", est-il écrit dans le catalogue. En fait, entre le cinéma algérien et les JJC, c'est plus qu'une histoire de films ou de prix, mais “un long compagnonnage, si ce n'est [une] histoire d'amour. Pour chaque session, souvent distingués, les films algériens ont laissé leur sillage dans le parcours du festival et su conquérir l'adhésion des cinéphiles". Le Panorama du cinéma algérien est composé de 17 films (9 longs et 8 courts) : Omar Gatlato, de Merzak Allouache, la Bataille d'Alger, de Gillo Pontecorvo, le Moulin de Monsieur Fabre, d'Ahmed Rachedi, Nahla, de Farouk Beloufa, la Montagne de Baya, d'Azeddine Meddour, Orange, de Yahia Mouzahem, Houria, de Mohamed Yargui, El Bab, de Yasmine Chouikh, etc. “Cet hommage représente beaucoup. On aurait aimé être les premiers à l'organiser. La présence des réalisateurs algériens aux Journées cinématographiques de Carthage est importante. C'est un cinéma qui était et qui est redevenu aujourd'hui – c'est vrai qu'il est passé par une mauvaise période –, précurseur dans la région", déclare le réalisateur tunisien et membre de l'organisation, Ibrahim Letaïf. Et d'ajouter : “En revoyant Chronique des années de braises et certains films qui ont marqué l'histoire du cinéma arabo-africain, c'est très important. L'événement des 50 ans de l'indépendance de l'Algérie n'est qu'un prétexte pour faire montrer cette quantité de films à d'autres générations". Un avis que la comédienne Sawssen Maâlej approuve : “C'est une excellente initiative. L'expérience cinématographique algérienne et tunisienne est quasi indissociable." Pour Zeineb Laroussi, cinéaste tunisienne, ce genre d'hommage est important pour connaître un pays, découvrir sa culture. “C'est grâce aux JJC heureusement et "malheureusement" que j'ai pu voir des films algériens. Je me souviens du premier film algérien que j'ai vu : Chronique des années de braises de Mohamed Lakhdar Hamina. Une œuvre belle et lyrique". “Avoir pensé à cet hommage, c'est bien, l'avoir réalisé c'est encore mieux. Il est nécessaire et important puisque l'Algérie a été pendant longtemps un modèle pour nous Tunisiens, pour les Africains et pour le monde", affirme le producteur tunisien Nejib Ayed. Et de renchérir : “Je pense que les films sélectionnés reflètent l'évolution du cinéma algérien. Ce sont également des emblèmes, une manière de dire voilà ce que l'Algérie était et voilà ce qu'elle est aujourd'hui." Concernant la sélection des films proposés par la partie algérienne dans ce panorama, les grands classiques et les dernières productions de la décennie 2000 concernant le court métrage, qui ont été primés dans les différentes sessions des Journées cinématographiques de Carthage d'une part, et dans “des festivals de grande renommée", comme l'a affirmé Nabila Rezaig, responsable du département cinéma à l'Aarc. “On a essayé de faire une sélection représentative par rapport à la chronologie", a-t-elle ajouté. Il n'y a pas que les professionnels à soutenir cet hommage. Le public, de son côté, a apprécié les films au programme avec applaudissements et réflexions positives à la sortie de la salle. Par ailleurs, outre ce panorama, une exposition d'affiches de films retraçant les cinquante ans du cinéma algérien, se tient depuis hier à la Bibliothèque nationale de Tunis. Des affiches numérisées et restaurées. A. I.