Le rapport sur l'analyse biomoléculaire effectuée au niveau du laboratoire bio-ressources marines de l'université Badji Mokhtar de Annaba sur le phénomène de la mort des mérous au niveau du littoral skikdi transmis aux autorités concernées ce lundi, a confirmé la thèse de la maladie virale de cette espèce de poissons. Selon ce rapport transmis par le directeur du laboratoire, Mohamed Hichem Kara, les échantillons de mérous, badèches et loups, transmis au laboratoire se sont avérés positifs en RT-QPCR pour les bétanodavirus, responsables de l'encéphalopathie et rétinopathie virale, dixit le rapport. Pour rappel, depuis le début du mois d'octobre des centaines de mérous et autres badèches mourants flottant sur la surface de la mer sont ramassées par les pêcheurs principalement sur le littoral de la baie de Collo et revendues par les poissonniers de cette ville à des prix défiant toute concurrence. D'autres quantités ont été pêchées à la Marsa, à l'est de la wilaya. Pas plus tard que lundi passé, un mandataire du port de Collo a fait appel à l'inspection vétérinaire pour inspecter une quantité de 100 kg de mérous pêchée ce jour là. De cette quantité 30 kg se sont avérés impropres à la consommation et donc saisies. Pire encore, selon un amateur de la plongée et de la chasse sous marine, outre le mérou et la badèche, ce phénomène touche aussi le loup (le bar), l'ombrine (corbe) et le mulet qui ont été trouvés sur la surface de la mer en difficulté de nager et présentant les mêmes symptômes que les mérous dans les régions de Ksir El-Bez (Collo) et Ben Zouit et La Citadelle (Kerkera). Sachant que ces espèces vivent à la même profondeur que les mérous et aussi au niveau des mêmes endroits. Selon notre interlocuteur, des cas similaires ont été trouvés sur le littoral de la wilaya voisine de Jijel arguant que de ce fait, la ferme aquacole de Béjaïa se trouve menacée par la propagation de ce virus. A.B