De nouveaux dispositifs pour l'emploi de jeunes viennent se greffer à celui de l'Ansej qui a déjà prouvé sa performance. Dans son intervention, hier, au centre de presse d'El-Moudjahid, M. Ould Abbès, ministre de la solidarité et de l'emploi est revenu sur les nouvelles dispositions entreprises en faveur des jeunes, afin d'atténuer un tant soi peu le problème du chômage. Avant de vanter les mérites des nouvelles mesures mises en place à travers de nouveaux dispositifs, le ministre est d'abord revenu sur le programme de l'Ansej qui a prouvé sa performance en dépit de toutes les contraintes subies depuis son lancement en 1997. D'où d'ailleurs la pertinence de l'introduction de nouvelles facilitations afin d'encourager aussi bien les initiateurs du programme que le programme lui-même, mené depuis des années par M. Abdelghani Mebarek. Très important donc pour tous les jeunes chômeurs d'apprendre que désormais, le seuil d'investissement est relevé de 4 millions de DA à 10 millions de DA, au moment où l'apport personnel est revu à la baisse à hauteur de 5 à 10%, selon le montant d'investissement. On préconise aussi comme nouveauté, le financement de l'extension d'activité et la défiscalisation des véhicules de tourisme, devant servir de facteur de production et la franchise de TVA sur les services. On prévoit aussi comme nouvelles mesures de doter les communes de 100 locaux en moyenne (selon les besoins exprimés), ainsi que l'affectation d'une partie des locaux des OPGI, des EPLF et des Aswaks, fermés au développement de la microentreprise, comme c'est déjà le cas dans les wilayas de Tizi Ouzou, de Médéa et de Béjaïa. Et c'est à ce titre que le cadre juridique de la CNAC sera réaménagé afin de lui permettre d'intervenir pour l'acquisition et l'aménagement des locaux au profit de l'Ansej sur la base de conventions. Il est important aussi de signaler que la période de remboursement est rallongée de 5 à 7 ans et elle est valable pour les nouveaux bénéficiaires comme pour ceux déjà en activité. Ould Abbès a également annoncé qu'une enveloppe de 3 milliards de DA a été allouée à son département en faveur du lancement du dispositif des contrats de pré-emploi (CPE). Celui-ci s'adresse aux jeunes universitaires et techniciens supérieurs, âgés entre 19 et 35 ans. À partir du mois en cours commencera donc le recrutement en CPE de 42 942 jeunes pour qui l'on annonce la suppression de l'obligation d'être dégagé du Service national pour être éligible au dispositif. il s'agit aussi de la revalorisation de la bonification par année d'expérience au profit des jeunes insérés dans les institutions relevant du statut de la Fonction publique. Le dispositif de microcrédit connaît, quant à lui, un véritable lifting et passe de l'Agence de développement social (ADS) à l'Agence nationale de gestion du microcrédit, en faveur d'une population de plus de 18 ans sans revenu ou disposant de faibles revenus instables. Les projets peuvent être de l'ordre de 100 000 DA à 400 000 DA (financement triangulaire Banque-Angem-Promoteur) ou mixte (banque-promoteur). Le seuil minimum de l'apport personnel est fixé à 5% au titre de la création d'activité et à 10% lorsqu'il s'agit d'achat de matières premières. Une ultime catégorie est prise également en considération et concerne les gens entre 35 et 50 ans. Pour ceux-là, un dispositif permettant de créer sa propre activité prévoit un financement triangulaire pour les projets dont le coût peut aller jusqu'à 5 millions de DA. N. S.