Noureddine, Boukhatem, tête de liste FLN, également ancien élu et P/APC d'Oran, est déjà remis en cause par ses propres colistiers. Depuis vendredi dernier, les tractations vont bon train au sein des formations politiques et des appareils locaux pour préparer ou s'assurer la présidence de l'APC d'Oran. Le FLN, avec 14 sièges obtenus sur 43 possibles, se retrouve avec une majorité relative, une sorte de victoire à la Pyrrhus qui va l'obliger à trouver des alliés de circonstance, mais également à déjouer les alliances qui pourraient se construire entre les autres partis ayant obtenu des sièges. Une situation délicate pour ce parti, aux affaires d'Oran depuis des années, et qui ne s'est jamais remis des conflits internes qui ont perduré après l'épisode Benflis, s'aggravant avec Belkhadem. Conséquence des tiraillements désormais qui s'appuient beaucoup plus sur les ego et ambitions très personnels des uns et des autres et que les directives centrales auront du mal à régler. Ainsi, nous apprenons que Noureddine Boukhatem, tête de liste FLN, également ancien élu et P/APC d'Oran, est déjà remis en cause par ses propres colistiers. Pour les autres formations, il est tout aussi difficile de prévoir les accords et alliances qui pourraient naître dans les prochains jours, d'autant plus qu'une mosaïque de partis ont obtenu entre quatre et cinq sièges. C'est le cas de la liste du Front Moustaqbal, conduite par l'ancien maire FLN, Djellouli, avec cinq sièges, et qui pourrait gêner ses anciens camarades. Dans la même configuration, l'autre ancien élu FLN, Hamidi Youcef, avec son nouveau parti le PNA, s'est vu octroyer quatre sièges et va à nouveau avoir son mot à dire, lui qui, un temps dans la tourmente du FLN, avait choisi de “s'exiler" vers Alger. Sortir du giron du FLN sera-t-il suffisant pour construire de nouvelles alliances ? Rien n'est moins sûr. Au RND, avec ses cinq sièges, il se dit qu'on est plus enclin à se voir faire un bout de chemin avec le MPA qui le devance d'un siège. La construction d'une sorte d'alliance présidentielle pourrait voir le jour à Oran avec d'autres partis comme le FNL ou, pourquoi pas, le PT de Louisa Hanoune qui, fort de ses cinq sièges, reste discret et discipliné. Rien n'est ainsi joué à Oran et il n'est pas dit que ce qui sortira des tractations entre “offres et demandes" pèsera beaucoup face aux citoyens d'Oran qui ont irrémédiablement tourné le dos au vote, signifiant ainsi tout ce qu'ils pensent de la chose politique en l'état, mais pour autant ne renonçant pas à revendiquer des conditions de vie dignes. D L