J'avais proposé, en septembre 2012, un appel pour un débat lucide et responsable sur l'avenir de l'Algérie. Cet appel concerne l'amenuisement prévisible de la rente tirée des hydrocarbures en temps que source principale de financement du budget de l'Etat, d'un côté, et les huit défis auxquels doit faire face l'Algérie avec de moins en moins de ressources financières nécessaires, de l'autre. Je vous propose dans cette nouvelle série de contributions hebdomadaires, les éléments pour un débat sur les huit défis. L'Algérie traverse aujourd'hui une situation difficile et paradoxale. Ses fondamentaux n'ont jamais été aussi favorables. Pourtant, la population algérienne n'a pas pris conscience de ces atouts et semble au contraire envahie par le désespoir, d'où un degré de démobilisation élevé. Je formule donc le vœu que notre peuple, qui a su relever des défis autrement plus difficiles durant sa longue histoire, prenne conscience de ces atouts qui ne demandent qu'à être exploités et tourne le dos au fatalisme, en se projetant résolument vers l'avenir. La tâche qui nous attend est de récupérer pacifiquement les commandes de notre Etat et de notre administration, par la mobilisation autour d'un projet démocratique et de liberté, porteur de développement économique, social et culturel. L'opportunité reste ouverte aux fractions saines et patriotes au sein du pouvoir et de l'appareil administratif, qui, ayant fait le constat de la gabegie dans laquelle nous sommes plongés, voudront se joindre à leurs concitoyens pour participer au projet de transition démocratique et de développement pour l'ensemble des Algériens. Je souhaite aujourd'hui demander à mes compatriotes d'initier un travail plus concret et les invite, tous, où qu'ils soient, en Algérie et à l'étranger, à commencer à relever ensemble dès 2013 les huit défis auxquels l'Algérie est confrontée, afin de reprendre le chemin du développement : des défis politique, économique et social, culturel, sécuritaire, de gouvernance, moral, de mobilisation des élites, d'insertion dans un monde de plus en plus globalisé. Voici la définition de chacun de ces défis et les actions à entreprendre pour les relever. Vous l'aurez compris, face à ces défis, l'urgence d'une prise de conscience collective de la nécessité du changement du système de gouvernance s'impose comme le fil conducteur et le point de départ de notre redressement. À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens. À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme ! A. B.