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De l'autocratie à la bureaucratie autoritaire
Publié dans Liberté le 07 - 04 - 2011

Nous avons achevé la série de contributions sur la situation des étudiants et de l'université. Nous commençons, aujourd'hui, une nouvelle série pour visualiser le chemin de la dérive de l'autocratie à la bureaucratie autoritaire. Ce qui rend le changement inéluctable.
L'Algérie vit un moment historique important dans sa trajectoire vers les réformes économiques et politiques. En effet, voilà plus de deux décennies que le peuple algérien paie de son sang, de ses larmes et de ses ressources matérielles et financières, détruites hier et mal affectées aujourd'hui, le prix de la double transition politique et économique.
Mais, au moment où le pays dispose de tous les atouts pour achever ces transitions et s'engager dans un développement soutenu et durable, la machine des réformes est en panne.
D'où l'urgente nécessité de la mise en place des instruments capables de permettre le passage d'une économie administrée vers une économie de marché et, surtout, le passage d'une économie de rente basée sur l'avantage comparatif que procure l'exploitation d'une ressource naturelle non renouvelable (le pétrole et le gaz) vers une économie compétitive, diversifiée et ouverte sur l'économie mondiale, basée sur l'avantage compétitif que procurent le savoir, le savoir-faire, la bonne gouvernance et l'entreprenariat.
Le pays fait face à des défis majeurs et des périls certains alors qu'il dispose de potentialités importantes pour s'en sortir. Mais ces potentialités sont restées en jachère. Malgré l'aisance financière, les conditions de vie des citoyens se dégradent et le pays s'appauvrit parce que cette aisance financière est le résultat de l'exploitation d'une ressource non renouvelable, donc perdue à jamais. En réalité, le problème de départ, c'est la définition d'un processus de réformes qui assurent le changement. La séquence idéale est de commencer par l'Etat de droit et suivre, au fur et à mesure, par des élections libres. Autrement dit, commencer par assurer les droits de l'Homme avec la possibilité d'inclusion des citoyens.
Mais ce scénario n'est valable que si nous étions face à une citoyenneté bien assumée par la population, une société civile consciente des bienfaits du changement, des institutions étatiques performantes, les groupes qui dominent le pouvoir engagés dans le changement et l'environnement international favorable.
La majorité de la population est fataliste ; elle a développé des capacités d'adaptation à la détérioration de sa situation, des capacités de débrouille. Donc, le véritable problème est l'état moral et psychologique de la société ; il y a peu de possibilités de libérer les initiatives. D'où la question : quelles sont les conditions pour créer une société plus agile, capable d'initiatives envers le changement ?
La réponse, c'est la démocratisation par la jeune génération mieux éduquée. C'est le degré de formation des jeunes plus que l'espoir d'une forte croissance économique qui mobilise. C'est l'ensemble des forces favorables au changement, les jeunes, les femmes et les médias qui peuvent créer la mobilisation face à l'autoritarisme du régime.
Les groupes, qui dominent, le pouvoir se nourrissent de la prédation relevant des exportations d'hydrocarbures sous forme d'accumulation de devises à travers les programmes d'importations et d'accumulation de dinars à travers les dépenses d'équipements du budget de l'Etat ainsi que les prêts bancaires.
De son côté, l'environnement international n'est pas favorable au changement et pousse plus vers le pessimisme en adoptant une attitude conciliante avec la démocratie de façade.
La démocratie de façade, c'est l'autocratie qui cherche à plaire aux puissances internationales pour se donner une “légitimité” auprès d'elles, pas auprès de son peuple.
Les tenants du pouvoir doivent se convaincre que s'il y a révolte, il faut éviter la répression. Ils doivent accepter de perdre de leur pouvoir. Malheureusement, le changement ne s'opère pas dans les têtes des gens qui sont au pouvoir. Cependant, un système qui n'est pas disposé à apprendre est appelé à disparaître. Le régime totalitaire court à son effondrement et son autodestruction.
Donc, le contrôle autoritaire ne sera pas capable de tenir longtemps.
Alors, le régime en place cherche à utiliser la force en cas de violence et c'est la manifestation paisible des revendications pour le changement qui enlève au pouvoir le justificatif pour utiliser la force. À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens. À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !
A. B.


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