Le vote sur la proposition de révision de la loi électorale a été reporté par deux fois. La plénière consacrée, hier, à l'APN, au vote sur la proposition de révision de la loi organique portant régime électoral a été reportée de quatre heures environ à deux reprises. Programmée initialement pour la matinée, la plénière a été ajournée, une première fois, au début de l'après-midi. À 13h 30, le ministre d'Etat ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales entre dans l'hémicycle de la Chambre basse. Il attendra environ un quart d'heure avant que le président de l'Assemblée nationale, Karim Younès, et les présidents des groupes parlementaires, en réunion convoquée en urgence, ne rejoignent la salle. Karim Younès annonce immédiatement le report de la séance au lendemain matin. Le membre du gouvernement demande instamment la parole. Il exprime une volonté de programmer la plénière aujourd'hui à midi au lieu de 10h. Le président de la Première chambre accède à sa requête après avoir eu le consentement des chefs de file des groupes parlementaires. À sa sortie de l'hémicycle, Yazid Zerhouni est accueilli par des slogans hostiles d'une trentaine de députés FLN, menés par Abbas Mikhalif, président du groupe parlementaire. “Zerhouni assassin”, “Bouteflika, dehors”, scandent à tue-tête les élus FLN devant les regards mi-perplexes, mi-curieux de leurs collègues des autres formations politiques, du personnel administratif et des agents de sécurité. Les parlementaires poursuivent ainsi la protestation qu'ils avaient commencée dans l'avenue Zighoud-Youcef, tôt le matin. Quelques députés que nous avons approchés nous ont informé que le report de la plénière a été décidé suite à une requête du président du groupe parlementaire du FLN, lequel a invoqué son incapacité à inciter les élus de sa formation politique à rejoindre leurs sièges pour le vote. “Les députés sont en colère”, aurait-il affirmé. Individuellement, les députés FLN ont assuré qu'ils ne bloqueraient pas le fonctionnement de l'Assemblée nationale. Ils s'attelleront, au contraire, à adopter la proposition de révision de la loi électorale, telle qu'émise par le groupe des élus d'El-Islah et complétée par la commission juridique de l'APN acquise au FLN. Le RND ne cherchera pas non plus à bloquer la proposition de texte. S. H.