Visiblement, l'opération de rachat des parts des actionnaires de la société sportive de football, du MCA, ne s'est pas déroulée comme cela a été souhaité par le nouveau propriétaire du club, à savoir la société nationale Sonatrach. En effet, si Omar Ghrib et la majorité des membres du conseil d'administration ont applaudi la démarche de la société pétrolière pour des raisons évidentes, assurer une place dans le prochain conseil d'administration de la SSA/ MCA, en revanche, du côté du club sportif amateur (CSA), ainsi que des deux actionnaires “récalcitrants" Loungar et Gaceb, les choses n'ont pas avancé d'un iota, eux qui détiennent toujours des actions au sein de la SSA-MCA que Sonatrach n'a toujours pas rachetées. Rappelons, en effet, que le CSA détient des actions à hauteur de 10% au même titre que Loungar alors que Gaceb en possède 2.5%. Si pour Loungar et Gaceb, leur cas ne semble pas poser problème dans la mesure où il suffit à Sonatrach de passer à l'action en les invitant à passer à la table des discussions et respecter surtout les formes en les consultant d'abord pour s'acquitter de leurs parts, on se demande comment la société publique fera pour racheter les actions du club sportif amateur sachant qu'une crise existe au CSA, avec la dualité Ghrib-Brahmia, tous deux autoproclamés présidents du CSA. “Liberté" avait même posé cette question à M. Zerguine lors de la cérémonie de cessions des parts des actionnaires qui s'est tenue le 10 décembre dernier. Il avait répondu en ces termes : “Nous allons travailler avec ceux qui veulent le faire avec nous", nous répond le P-DG de Sonatrach sans pour autant apporter une quelconque précision en rapport à la démarche qui sera adoptée pour solutionner le problème. Un souci auquel Sonatrach ne s'attendait guère, sachant que le coordinateur de la section football Ghrib leur avait promis de régler la question à son niveau. “Je vais vous les ramener un par un pour signer", disait-il à ses interlocuteurs, mais Loungar et Gaceb ne l'entendaient pas de cette oreille. “Qu'il aille alors signer à notre place", lui ont- ils répondu sèchement, ce qui a obligé des cadres de Sonatrach à prendre le relais et prendre attache directement ces derniers jours avec Loungar et Gaceb. Ce qui explique d'ailleurs l'absence fort remarquée de Loungar et Gaceb ainsi que Brahmia lors de la cérémonie d'officialisation du protocole d'accord. Gaceb et Longar ne peuvent en aucun cas bloquer un accord déjà scellé Aux dernières nouvelles, les dirigeants de Sonatrach ont pris attache avec Loungar et Gaceb justement pour racheter leurs parts. Ces derniers ne refusent pas, croit-on savoir de vendre sachant qu'ils sont bien sûr favorables au retour du MCA dans le giron de Sonatrach. Mais ce n'est pas la seule raison, puisqu'avec la décision de Zerguine d'augmenter le capital de la SSA à 10 milliards de centimes, les actions de Loungar, Gaceb et même du CSA sont devenues insignifiantes, ils n'ont aucune influence et ne peuvent rien décider. Cette donne permet à Sonatrach de prendre seule toutes les décisions importantes. Cependant, Gaceb et Loungar ne peuvent en aucun cas, du point de vue réglementaire, bloquer un accord déjà scellé. Et pour accélérer le processus avant de se pencher sur la question liée à la prochaine composante du conseil d'administration où trois membres de l'ancienne équipe seront représentés, nous apprenons de sources sûres que Abdelhamid Zerguine convoquera dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures une assemblée générale des actionnaires où l'ensemble des actionnaires sera convié, y compris Gaceb, Loungar et des représentants du CSA. On ne sait pas si Zerguine annoncera une seconde augmentation du capital mais une chose est certaine, Gaceb et Loungar ont de fortes chances d'annoncer publiquement la cession de leurs parts au profit de Sonatrach. N. T.