“Tout conduit à ce que l'Algérie soit un partenaire économique majeur pour la France", a estimé le président français. La France “doit être au rendez-vous que l'Algérie lui a donné", a indiqué le président français, François Hollande, à l'occasion d'une rencontre économique algéro-française, organisée jeudi au Sheraton à Alger. “Tout conduit à ce que l'Algérie soit un partenaire économique majeur pour la France", a estimé le président français, devant les membres d'une délégation du Medef et ceux du Forum des chefs d'entreprise. Les échanges commerciaux progressent régulièrement, et à un bon rythme, 10% par an. La France est le premier fournisseur de l'Algérie, avec une part de marché de près de 15%. Les entreprises françaises y sont bien implantées, environ 500, qui emploient plus de 40 000 personnes. La France est le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie. “Quand on fait ce constat, sur le plan quantitatif, il est excellent, mais sur le plan qualitatif, nous pouvons encore faire davantage", a indiqué M. Hollande, appelant “à une diversification de la présence des entreprises françaises en Algérie". Parallèlement, le président français a exprimé son souhait de voir des entreprises algériennes investir en France, plaidant pour un meilleur climat d'investissement. “Il ne m'appartient pas ici de juger ou de conseiller, mais nous avons suffisamment de confiance entre nous pour savoir ce qui est attendu par les entreprises : une simplification des procédures, une moindre réglementation et surtout une grande rapidité", a-t-il indiqué. M. Hollande a tenu à clarifier que “la politique ne remplace pas l'économie et l'amitié ne peut remplacer la compétitivité". “Ce n'est pas parce qu'il y a un environnement plus favorable que les entreprises françaises auront un accès plus privilégié, c'est la compétitivité, la qualité et la performance qui feront la distinction", a-t-il précisé. La France souffre d'une crise de la demande tandis que l'Algérie se plaint d'une offre insuffisante. “Cette situation offre des opportunités nouvelles et doublement bénéfiques pour chacune de nos économies", a relevé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, renouvelant à la communauté d'affaires “la ferme volonté" de l'Algérie d'œuvrer “à bâtir entre nos deux pays un partenariat exemplaire porteur d'espoir et de paix". Le partenariat avec la France est, pour lui, “l'un des instruments d'accompagnement et de concrétisation" de la transition économique “urgente et indispensable", à travers les sociétés mixtes, pour développer l'investissement, le partenariat, l'assistance technique, l'expertise, etc. “Nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l'acte d'investissement. Nous veillerons également à inscrire dans la durée la stabilité juridique pour une meilleure sécurité des investissements", a rassuré Abdelmalek Sellal, soulignant que “la prochaine adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce nous conduit à renforcer la mise aux normes universelles de notre législation économique et commerciale". Le Premier ministre plaide pour que “la coopération entre nos deux pays s'inscrive dans la durée, qu'elle soit diversifiée et qu'elle s'implique dans tous les secteurs d'activité sans aucune exclusive", relevant des expériences réussies avec des entreprises françaises de grande dimension : Alstom, Ratp, Aéroports de Paris, GDF Suez, Total, Sanofi, etc. Le président du Forum des chefs d'entreprise a souligné la “solidité et le dynamisme" des relations économiques entre l'Algérie et la France. “La France est et demeure notre premier partenaire commercial, même si la concurrence des économies émergentes se fait de plus en plus sentir", a affirmé M. Hamiani. La France est le premier fournisseur de l'Algérie, “dans les secteurs aussi sensibles que les produits de base, comme les céréales, le lait, les médicaments...". Elle est également un partenaire majeur dans les services, comme les transports, les banques et les assurances. “Au cours des dix dernières années, les flux de nos échanges bilatéraux ont quasiment triplé en volume", a souligné le président du FCE, indiquant que “le défi de l'Algérie est de sortir du vieux syndrome des pays en développement qui, se sont spécialisés dans l'exportation des matières premières de base et dans l'importation des produits à haute valeur ajoutée". Pour M. Hamiani, la diversification de l'économie algérienne “est un enjeu de premier ordre", exprimant le souhait des entreprises algériennes, “de pouvoir bâtir avec les entreprises françaises des projets communs qui nous aident à moderniser notre outil de production, à améliorer notre compétitivité et à mieux nous insérer dans le mouvement des échanges mondiaux". Jean-Marie Dauger, directeur général adjoint de GDF Suez et président du Conseil de chefs d'entreprise France-Algérie, a affirmé que “les entreprises françaises sont prêtes à construire cet avenir commun". Dans ce cadre, a-t-on annoncé, le Medef international organisera avec le FCE, dès 2013, un chantier pour évaluer ensemble les leviers de consolidation de partenariat, qui débouchera en 2014 sur une grande rencontre des communautés d'affaires. M R