La contestation qui a suivi la promulgation du nouveau statut particulier des personnels de l'éducation nationale n'a pas épargné la filière de l'enseignement technique. Le dossier ne cesse de faire des vagues depuis sa suppression par le département de tutelle. Le statut réservé aux enseignants de cette filière à la faveur des amendements du décret 08-315 a provoqué une vive tension. Les professeurs des lycées techniques PTLT, qui ont manifesté leur mécontentement à plusieurs reprises, continuent leur combat pour la valorisation du corps enseignant de cette filière. Profitant des vacances scolaires, les PTLT ont organisé deux journées d'étude sur cet enseignement lancé en grande pompe dans les années 1990 et abandonné en 2003 au nom de la réforme du système éducatif. Prenant à bras-le-corps, le combat des PTLT, le Snapest a réitéré hier sa position en faveur de la réhabilitation de cette filière. “Un dossier complet et détaillé sur l'enseignement technique secondaire élaboré par les PTLT a été remis au ministère lors de la rencontre du 9 décembre dernier". L'importance accordée par le Snapest à cette filière est telle qu'il a lancé un appel il y a quelques mois à la création d'un secrétariat d'Etat à l'Enseignement secondaire et technique. Le syndicat de Meziane Meriane a plaidé “la réhabilitation de cet enseignement ainsi que son développement et son adaptation aux mutations actuelles". Il recommande aussi la révision du classement des PTLT. “Il faut rendre justice" à ces enseignants qui ont exercé depuis des décennies pour se voir classés à la catégorie 11 alors que les professeurs de l'enseignement secondaire sont classés à la 13 pour le même volume horaire. Pis, les amendements du statut particulier des personnels spécifiques de l'éducation nationale ne prévoient aucun plan de carrière pour ces enseignants à l'instar des autres corps ou enseignants d'autres filières. Refusant de disparaître à la faveur d'un décret dont les concepteurs n'ont pas pris en considération leurs efforts, expériences et dévouement, les PTLT exigent la révision du statut et interpellent la tutelle pour la réhabilitation de leur corps. M B