Au rythme où vont les choses, la création de nouveaux périmètres pour l'oléiculture devra être une question de temps, surtout avec l'installation d'un moulin à huile industriel (Moulin Fatima) qui connaît un rush sans précédent depuis bientôt un mois. L'ancien territoire et massif des Massyles, ancienne tribu berbère, semble renaître de ses cendres, si l'on croit la légende selon laquelle l'oliveraie de toute la région fut incendiée par la reine Dihya. En effet, dans la commune de Boumia, située à 35 km au nord-est de la ville de Batna, il n'y a pas l'ombre d'un doute que cette région avait connu une agriculture florissante, surtout en matière de production oléicole, sous le règne du roi Massinissa. Aujourd'hui, l'histoire se répète et l'oliveraie refleurit dans la région, mais aussi la production d'huile qui ne cesse d'augmenter. Pour le moment, ce n'est pas aussi important que dans la région de Sefiane, N'gaous ou encore Tinibaouine où l'on parle de milliers, voire de millions de litres. Mais au rythme ou vont les choses, la création de nouveaux périmètres pour l'oléiculture devra être une question de temps, surtout avec l'installation d'un moulin à huile industriel (Moulin Fatima) qui connaît un rush sans précédent depuis bientôt un mois. Sur les lieux, les moyens de transports sont aussi nombreux que divers. Camions de grand tonnage, tracteurs, camionnettes, avec des plaques minéralogiques de toutes les wilayas limitrophes, ce qui fait dire au gérant du moulin, M. Benchadi Liamine, que, chaque année, de nouveaux producteurs de différentes régions et des plus lointaines wilayas, viennent faire presser au moulin leurs olives. Si pour certains, il s'agit d'une presse de quelques litres du précieux liquide pour des besoins familiaux, ce n'est pas le cas pour de nombreux clients que nous avons rencontrés dans la courette, attendant leur tour, à l'exemple d'un producteur qui ramène sa production depuis 5 ans au même moulin. Notre interlocuteur nous fait savoir qu'il possède 700 oliviers à Ouled Souf, dans la région de Aïn Touta, mais reconnaît néanmoins que la production de l'année 2011 était meilleure, soit 70 quintaux qui ont donné 700 litres d'huile, contre 60 quintaux cette année. Cependant, le prix varie entre 600 et 750 dinars le litre, ce qui est largement rentable, nous dit le fellah, puisque ses clients sont déjà connus et attendent son produit à M'sila et Oued Souf. Un autre oléiculteur, M. Belbejaoui, de Constantine possède, quant à lui, 18 000 oliviers. C'est la première fois qu'il ramène son produit au Moulin Fatima (44 quintaux). “Laisser trop longtemps entasser les olives, ça augmente leur taux d'acidité et c'est ce que je ne veux pas ; j'ai des clients exigeants", nous dira notre interlocuteur. 80 à 110 quintaux sont traités par jour. Ils viennent de Biskra, Khenchela, Tebessa, Constantine, Sétif, etc. Une visite chez le nouveau président de l'Assemblée populaire communale de Boumia, M. Bentayeb Abdelkader, nous apprendra qu'il y a une extension de plus de 200 hectares réservés à l'oléiculture demandée par les agriculteurs dans le périmètre de Aïn Roumane. Par ailleurs, notre interlocuteur caresse l'espoir de voir s'installer de nouveaux investisseurs dans le domaine de l'agriculture, à savoir l'oléiculture, le pommier et la production de lait. R H